Aïn El-Beïda : Le diktat des transporteurs de la ligne 28

En dépit des efforts consentis pour hisser Oran au rang de métropole, l'organisation du transport à Oran laisse vraiment à désirer. C'est en effet le cas des usagers de la ligne 28 qui relie la localité de Aïn El-Beïda au quartier de Sananès. Si les bonnes intentions s'affichent publiquement, la réalité du terrain plaide pour une dégradation continue de ce secteur stratégique. Au quotidien, ceci s'est traduit par une foule de désagréments auxquels les usagers ne peuvent plus faire face. Une anarchie sans précédent caractérise selon eux cette ligne car les chauffeurs de bus ne font en effet qu'à leur tête. Pendant des heures, les usagers sont livrés à eux-mêmes au niveau des arrêts dits La Glacière en partant de Sananès et de la poste à Aïn El-Beïda. Les bus arrivent bondés et ceux qui attendent aux arrêts sus-cités ne peuvent embarquer, ce qui se répercute de manière néfaste sur leur quotidien. Ce sont en effet les fonctionnaires et les étudiants qui sont les premiers à payer les conséquences de ce laisser-aller. Les transporteurs préfèrent attendre aux terminus pour recharger un maximum de personnes au lieu de desservir ces haltes principales et où des dizaines de personnes sont livrées pendant des heures à leur propre sort. Il faut compter parfois plus d'une heure pour renter chez soi à partir de la station La Glacière en direction de Aïn El-Beïda à cause des bus bondés d'usagers, affirme-t-on. C'est devenu un véritable parcours de combattant, car certains sont parfois contraints de se déplacer jusqu'au terminus pour embarquer. A vrai dire, c'est l'absence du contrôle qui encourage cette anarchie. Les chauffeurs aidés par les receveurs continuent à imposer leur diktat à la population. Les usagers dénoncent ce comportement délibéré et demandent que ces haltes principales soient desservies dans le respect de la réglementation. Un appel a été lancé par les usagers pour prendre des mesures qui s'imposent et éviter ces désagréments qui sont devenus un véritable casse-tête pour les Oranais.