Algérie

Aïn El-Arbaâ: Sidi Mohamed Boutajine accueille ses convives



Sa tenue coïncidait avec la commémoration du 1er Novembre, la Ouaâda de Sidi Mohamed Boutajine de Aïn El Arbaâ, a focalisé l'attention de milliers de visiteurs venus de tous les coins de la région ouest du pays. Selon des organisateurs rencontrés sur les lieux, l'affluence enregistrée ce lundi a atteint un record jamais égalé depuis des lustres. Certains observateurs accordent beaucoup d'importance à l'évolution de sa tenue et considèrent que l'ampleur qu'elle ait prise est due à l'accueil, chaleureux de sa population et l'hospitalité de la ville dont les responsables locaux et organisateurs forment une seule partie et s'adonnent à fond pour la réussir.

 Les commentateurs de plusieurs organes de presse se sont intéressés plus particulièrement à la présence en force des femmes qui accompagnant leurs enfants, sont venues en excursion avec d'autres, accompagnées par leurs maris ou un de leurs proches. Ce fait nouveau dans la tradition de la rituelle, Ouaâda de Aïn El Arbaâ ne laisse pas les spécialistes et sociologues indifférents qui accordent un intérêt particulier à ce mouvement de masse. Une vue d'en haut montre que les rues, ruelles, abords, champs et espaces verts ainsi que les placettes publiques attenant le terrain de course bondaient de myriades de gens. La ville sur un rayon de 500 mètres était dirait-on assiégée. Les véhicules compliquaient davantage la mission des organisateurs qui ne s'attendaient pas à une telle affluence. Les plus chanceux des automobilistes ont trouvé où se garer à 800 mètres du terrain réservé à la fantasia. Pas moins de 100 étalons ont participé aux jeux de carrousel, une manière de se lancer au galop, fusils à la main et au bout du chemin, les cavaliers tirent des coups de baroud de telle sorte qu'on devait entendre une seule détonation. Les chouyoukh, assis sous une tente de fortune note les «mechlia» (groupe de 6 à 8 chevaux). Les Ghroualem, les ahl Belhadri, les ahl Kaddour, les Douahi, les douaières et Béni Ameurs étaient tous représentés et leurs chevaux participaient à la fantasia. Autour du «malâb» (le champ de course) des visiteurs se regroupent autour d'une activité. Et il faut frayer chemin pour comprendre de quoi s'agit-il. Des poètes populaires, des madahs, des dompteurs de serpents, des vendeurs de bonbons traditionnels, des photographes d'occasion font intéresser foules et ne se désemplissent pas.

 Une kheïma de nomade, un cheval et un chameau faisaient partie du décor d'un photographe ayant ramené avec lui tous les équipements pour livrer sur place des photos souvenirs sur un cheval ou un chameau bien habillés.

 A l'intérieur de la kheïma on fait habiller celui ou celle qui veut se prendre en photo avec des habits traditionnels. Par ailleurs, du haut d'une sorte de gradins naturels adjacents au lycée Zadour Mohamed Ibrahim de Aïn El Arbaâ, campent familles et femmes pour suivre les chevaux au galop.

 Les troupes de folklore, savant pertinemment ce que les gens préfèrent, exhument les chansons du terroir des années 40 et 50 du 19e siècle. Chacun trouve son compte et chacun sait comment attirer son petit public. Ce qui mérite d'être cité dans ce contexte, c'est que les gens ont besoin de se défouler. Et le faire pour revenir aux sources et nos traditions est un moyen de conserver notre patrimoine culturel et nos valeurs civilisationnelles.




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