Lors de son intervention qu'il a faite devant le conseil exécutif, le directeur des Services agricoles (DSA) a mis en exergue l'importance de la plaine de la M'leta à vocation potentiellement céréalière. Il a mis en évidence les hauts rendements obtenus par les fellahs malgré la déficience enregistrée en eau de pluie durant la période mars-avril. Cependant, au niveau de Aïn El-Arbaa, ces terres fertiles par excellence nécessitent une protection d'envergure contre les inondations causées principalement par Oued Azgoun qui prend naissance des hauteurs de la commune de Sidi Boumediène et se déverse dans la Sebkha via la M'leta. Hormis sa partie traversant le tissu urbain, Oued Azgoun nécessite véritablement un aménagement conséquent à l'aval de la station de lagunage. A moins de 400m, plus bas, les eaux, en cas de fortes précipitations pluviométriques comme celles d'octobre 2007, se répandent sur les terres arables dévastant dans leur sillage végétations et biens divers. Les habitants des fermes avoisinantes, les riverains de l'oued et des éleveurs ovins et avicoles avaient formulé leurs doléances à l'ex-wali d'Aïn Témouchent qui avait visité la station de lagunage dans le cadre d'une tournée qu'il avait effectuée dans la daïra de Aïn El-Arbaa. Ce ne sont pas uniquement les terres qui sont endommagées mais aussi les infrastructures routières. Pratiquement, quand l'oued se met en crue, il quitte son lit et fraye d'autres à travers les champs formant des zones marécageuses sur plusieurs centaines des mètres. Les terres les plus menacées appartiennent aux consorts Bourouis, Benmouedène, Hmaida, Bekhadda, Fatimi, Benariba et autres. Selon les propos de B. Benmouedène pas moins de 10 ha ont été annexés par l'oued et qu'il ne peut emblaver. Au total, ce sont des dizaines d'hectares qui sont envahis, note-t-il. Le souhait des riverains est de voir les autorités de la wilaya se pencher sur ce problème qui s'accentue d'année en année faute d'aménagement de l'oued et de curage des fosses et drains qui existaient. Il est à préciser que la commission de l'APW chargée de l'agriculture avait pris connaissance de ce problème et visité les lieux l'an dernier. Si l'Etat dépense des sommes colossales pour la mise en valeur des terres, la priorité est aussi à accorder aux terres fertiles menacées par les inondations d'une manière permanente. L'idée qu'il faut mûrir est de porter la réflexion sur l'aménagement de Oued Azgoun et de son bassin-versant selon une opération intégrée regroupant les secteurs des forêts, de l'agriculture, des ressources en eau et des travaux publics. Mais, dans l'immédiat, des actions de cuvelage, reprofilage et de curage de l'oued s'imposent.
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Posté Le : 02/01/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : Belhadri Boualem
Source : www.lequotidien-oran.com