Après une légère retombée du prix des viandes durant la période qui a suivi
le mois de Ramadan, on assiste ces jours-ci à une remontée de ces prix alors
que l'Aïd El-Kebir approche. Viandes de mouton ou de boeuf avoisinent
maintenant l'égalité des prix et frôlent la barre des 1.000 DA le kg. Certains
abats comme le foie sont devenus inabordables, entre 1.200 et 1.400 DA le kg
quand on les trouve, car les restaurateurs, clients à l'année, raflent tout ce
qui se vend et vont jusqu'à s'approvisionner au niveau des abattoirs,
directement. Le poulet de chair lui aussi prend des ailes et le prix du kg est
passé en quelque temps de 240 DA le kg à 320 DA voire 350 DA le kg. Même la
sardine sur laquelle se rabattent beaucoup de familles devient de plus en plus
cher, habituellement vendue entre 80 et 120 DA selon les jours, elle a été
commercialisé vendredi dernier à 250 DA le kg.
Pourtant, selon la direction de l'Agriculture, et bien que la
wilaya de Aïn Defla ne soit pas une région pastorale par excellence ni une zone
d'élevage intensif de bovins, la production pour les 3 trimestres écoulés, pour
les viandes rouges, n'a pas été loin d'atteindre les objectifs fixés qui
étaient de 46 500 qx puisqu'il a été produit quelque 40 200 qx, soit 87 %.
Idem pour les viandes blanches, alors qu'on a spéculé sur une
production de 148.640 qx, les aviculteurs ont produit selon les estimations
quelque 123.750 qx, soit 83 %. Chacun sait que pour une grande partie c'est la
loi de l'offre et de la demande qui détermine les prix commerciaux. Cependant,
phénomène particulier chez nous, c'est la pluviométrie qui est devenue un
facteur déterminant pour l'établissement des prix : car tout le monde le
constate, les prix baissent quand la sécheresse sévit et augmentent quand il
pleut et que nos champs deviennent verdoyants : cela a un nom, selon les
services de l'agriculture : nos éleveurs de bovins ou d'ovins font de la
rétention à des fins spéculatives. Pour ce qui est des viandes blanches, notamment
le poulet de chair, durant les années 80 dans la wilaya de Aïn Defla,
l'aviculture était florissante et les poulaillers étaient partout, on les
dénombrait par milliers et le poulet de chair, tellement abondant sur le marché
que les consommateurs le boudaient. La décennie 90 a été catastrophique pour
l'aviculture dans toute la région et les poulaillers ont été désertés, fermés
ou détruits, provoquant ainsi une raréfaction de ce produit sur le marché,
induisant un prix à l'achat élevé, voire parfois exorbitant.
Les
choses ont quand même repris et l'aviculture, grâce aux investissements de
l'Etat surtout, changent progressivement mais sûrement.
Cependant, il faut noter que l'aviculture, surtout pour la
production industrielle du poulet de chair, est considérée comme une activité à
risque. En effet, avec les prix des aliments, produits phytosanitaires et
autres qui n'ont pas cessé d'augmenter, l'élevage du volatile est très sensible
aux maladies et surtout en période estivale où le thermomètre frôle parfois les
48° l'été. Aussi, les épidémies qui ont vidé de temps à autres les poulaillers
causent des sinistres importants et des pertes considérables et se sont
traduits par des traumatismes psychologiques chez les aviculteurs qui
choisissent de s'investir dans d'autres filières comme la céréaliculture ou la
pomme de terre.
Par
contre, la production d'oeufs a été, pour les 3 premiers trimestres de cette
année, des plus performantes puisque l'objectif fixé, qui était de 50 millions
d'unités, a été largement dépassé de 9 millions soit un taux de 120%. La
réalisation du complexe avicole d'El-Abadia (un investissement privé), qui
produit quelque 60.000 oeufs par jour, a été pour beaucoup dans l'obtention de
ces résultats. N'empêche que l'oeuf ne descend pas à moins de 10 DA l'unité sur
le marché de détail.
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Posté Le : 25/10/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : MN
Source : www.lequotidien-oran.com