Lever les confusions, les a priori et
autres préjugés, mieux faire connaître aux patients et à leur entourage le
diabète, ses types, comment le prévenir, comment le traiter, comment vivre avec
le mieux possible et le plus longtemps possible. Tels ont été, entre autres,
les objectifs que se sont fixés et développé les membres d'une équipe de
médecins spécialistes en diabétologie et endocrinologie, en l'occurrence les
Dr. Mazouzi et Oukaci, des psychologues, diététiciens, infirmières,
biologistes, tous bénévoles et volontaires en invitant quelques 300 diabétiques
de tous âges, à une journée d'information, de sensibilisation et de prévention.
Journée qui vient de se dérouler dans la salle des fêtes «Er Riadh» sise au
centre-ville de Aïn Defla. Ce qui a caractérisé cette journée à la différence
d'autres «journées» similaires organisées çà et là, c'est que les
organisateurs, sortant du schéma habituel, ont organisé pour tous les invités,
un parcours par étape, comprenant à la fois «dépistages» et examens médicaux,
tests de glycémie, prises de tension, pesage, mensurations... Ce n'est qu'après
dans la grande salle, que les spécialistes ont développé différents exposés.
Mme Mazouzi après avoir expliqué l'origine du diabète, ses actions néfastes sur
l'organisme et ses organes si le patient n'est pas équilibré, a donné des
chiffres qui font peur : en 2025, le 1/4 de la population mondiale serait
atteinte, que les pays du Golfe viennent en tête du classement en nombre de
diabétiques recensés, que l'Egypte est à la 9ème position et que l'Afrique, en
plus des autres maladies dont elle souffre, sera durement atteinte, et
principalement l'Afrique du Nord, donc le Maghreb dont l'Algérie. En Algérie,
on estime qu'une personne sur 10 est atteinte ou en voie de l'être. Par
ailleurs, a contrario, aux USA qui, indique-t-on, détiennent actuellement le
record en nombre de personnes atteintes, un plan a été mis en branle, par le
département d'Etat de la santé pour diminuer considérablement ce nombre en
agissant sur la prévention, le dépistage, le développement du sport même par
obligation, le changement des habitudes nutritionnelles et la recherche
scientifique avec effet de retarder au maximum l'apparition des complications inhérentes.
Selon le Dr Mazouzi, «quand les premiers signes cliniques apparaissent cela
signifie que la maladie était déjà là depuis des années et que la personne
atteinte l'ignorait faute de surveillance médicale permanente et régulière».
Le Dr. Oukaci, quant à elle, a fait
remarquer que 10 à 15 % des personnes atteintes chez nous présentent un diabète
du type 1, totalement dépendant de l'insulinothérapie, type de diabète dont
sont atteintes les personnes juvéniles, dont le pancréas pour une raison ou une
autre ne produit plus d'insuline nécessaire au matébolisme des sucres. Les
autres personnes atteintes, soit 80 à 90 % des cas, présentent un diabète du
type 2 dont le pancréas continue à produire de l'insuline mais en quantité
insuffisante, insuffisance compensée par l'usage de produits hypoglycémiants.
Une autre remarque du Dr. Oukaci, la
détresse des patients est souvent exploitée par des individus sans scrupule et
qui s'adonnent au commerce de plantes «soi-disant médicinales» «soi-disant
miraculeuses» «soi-disant rapportées de pays étrangers», mais en fait, rien de
ces plantes, même pas le nom, encore moins de leurs effets. «Ces plantes au
lieu de guérir ont souvent ravagé la santé des patients quand elles n'ont pas
été à l'origine de graves complications et les exemples répertoriés dans les
services de diabétologie des hôpitaux sont nombreux», a indiqué l'oratrice.
En marge de cette journée, de jeunes
biologistes, titulaires de diplômes universitaires D.E.S., Techniciens,
bénévoles pour cette «journée», ont posé le problème de leur recrutement :
«nous avons fait des études pour servir notre pays... Une fois diplômés, les
plus chanceux et chanceuses parmi nous ont bénéficié de 2 années de prè-emploi,
après rien».
A signaler que si l'importance de ce type de
«journées», qui n'est plus à démontrer où les patients ressentent cette
solidarité, cette prise en charge, où ils trouvent une écoute attentive à leurs
soucis de santé, à leurs angoisses, ces «journées» ne se concrétisent que par
la solidarité agissante de ces équipes de bénévoles d'une part, et d'autre
part, la participation effective des sponsors tels le cas cette fois du
Laboratoire Roche, dont l'aide et le concours ont été une fois de plus précieux
et appréciés par les organisateurs.
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Posté Le : 26/04/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : M N
Source : www.lequotidien-oran.com