Algérie

Aïn Defla: Les commerçants font la loi


L'Aïd, une fête, qui vient couronner un long mois de jeûne et de sacrifice, un mois où doit primer la générosité, le bien et l'amour du prochain,... mais hélas, nombreux sont ceux qui saisissent cette occasion pour «dépecer» leur semblables faisant fi de tous les préceptes et des valeurs prônées.

 A l'approche du Ramadan, la semaine qui précède, de nombreux commerçants sans scrupules, sans foi ni loi pourrait-on dire, augmentent les prix et pour certains produits, ils n'y vont pas avec le dos de la cuillère, et pour ne prendre que les exemples de la courgette de 20 DA à 100 Da, la viande de 650 DA à 950 DA, ou le citron qui a atteint la barre record de 500,00 DA le kg.

 Il faut donc attendre que la première semaine s'écoule pour que les prix retrouvent une certaines stabilité. L'accalmie sera de courte durée puisque dès le 20e jour de jeûne, les prix reprennent leur envolée et la salade qui, en général ne dépasse pas les 40-45 DA le kg, atteint les 90 voire 100 DA. Même la pomme de terre a franchi la barre des 40 DA et a été vendue à 50 DA à Khemis Miliana, 60 DA à Aïn Defla, capitale incontestée pourtant du tubercule et ce, même après un déstockage de 6.000 tonnes entamé dès le 13 septembre.

 Cependant, si ces comportements sont observables chaque année à pareilles occasions, le Ramadan étant devenu pour certains une belle occasion pour se remplir les poches, pour d'autres se faire plumer. Qui est responsables de ces situations ? Les commerçants accusent les grossistes lesquels accusent les producteurs des accusations en chaîne.

 Pour les 2 jours qui ont suivi l'Aïd, ce n'est guère mieux, comme si les spéculateurs ne se sont pas rassasiés.

 90 % des magasins ont baissé rideau. Mais les 10 % restants se sont donnés à coeur joie : à Miliana, on a vu un point de vente de pain, vendre du pain rassis de 2 jours à... 30 Da la baguette.

 Dimanche, en fin de matinée, dans une boulangerie au coeur de la ville de Khemis Miliana, sans vergogne, le boulanger a liquidé son pain à 15 DA la baguette. Pourquoi ne pas en profiter, les contrôleurs protecteurs du consommateur... sont absents comme souvent, surtout après l'horaire administratif : c'est la loi du plus «fort» ! Qui pourra freiner cette anarchie ?


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