Le 13 septembre dernier, à 4h30 du matin, au niveau du douar «Chaaib»
dans la commune de Bir Ouled Khelifa, un routier à bord de son semi chargé de
20 tonnes de ciment s'arrête sur le bas-côté. Au moment de reprendre son
volant, il est sauvagement agressé par des inconnus qui le surprennent. Il est
gravement blessé à la face et souffre d'une grave blessure à l'oeil.
Les assaillants s'emparent du
camion et des 400 sacs de ciment qu'il transportait pour le compte d'un
entrepreneur de Médéa, et disparaissent dans la nature. Le chauffeur est
découvert inanimé. Transporté aux UMC de Khemis, il est évacué vers un hôpital
spécialisé de Blida. La brigade de gendarmerie ouvre une enquête. Selon les
informations fournies par la cellule de communication du groupement de
gendarmerie de Aïn Defla, il n'a pas fallu attendre plus d'une semaine aux
enquêteurs pour découvrir la piste des bandits. Et le 21 septembre, soit 8
jours après l'attaque perpétrée contre le camion, agissant sur informations,
les gendarmes se rpésentent chez un riverain de l'autoroute demeurant à 1 km de
l'endroit de l'attaque : les gendarmes découvrent alors sous une couverture un
important lot de pièces détachées, les jantes, la boîte de transfert (vitesse)
et les réservoirs. Pièces du camion qui avait été désossé par les spécialistes,
des «chirurgiens» des véhicules volés. Les pièces du camion devaient être
achetées par un commerçant revendeur d'occasion. Lui et son associé avaient
pris contact avec un acheteur de M'sila, qui devait avancer 140 millions de
centimes pour l'acquisition du lot. Un autre acquéreur, pour le moteur, avait
même envoyé une grue pour charger le gros moteur, moteur qui avait été déjà
chargé sur un camion en partance pour l'est du pays, pour être revendu
ailleurs. Une chaîne de relais, donc tout un réseau spécialisé dans le vol des
véhicules, leur demantèlement et l'écoulement des pièces sur les marchés de
l'occasion, que les gendarmes viennent de mettre à jour. La cabine du camion,
précisent les gendarmes, a été retrouvée non loin de la grande décharge du mont
du «gountass» communément appelée forêt de «Mallora» au nord-est de la ville de
Khemis-Miliana. Selon le représentant du groupement, 90 % des pièces ont été
retrouvées. A ce stade de l'enquête sur le réseau dont les ramifications sont
nationales, ce sont 06 présumés auteurs qui ont été interpellés et placés en
garde à vue à la brigade de Bir Ould Khelifa, à 7 km au sud de Khemis Miliana,
sur la RN 14. On indique que 2 autres éléments cités par les interpelés sont en
fuite et activement recherchés.
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Posté Le : 27/09/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : M N
Source : www.lequotidien-oran.com