La rumeur qui circule actuellement dans la wilaya de Aïn Defla, suite à la flambée inexpliquée du prix de la pomme de terre, est prise au sérieux par certains responsables, lesquels n'hésitent pas à la reprendre, quand on évoque ce sujet.
Pour rappel, la rumeur concerne le prix de ce produit dont la hausse serait liée à l'approche des élections législatives.
La pomme de terre serait-elle devenue une arme politique ', s'interroge un responsable proche du secteur. Le même intervenant se dira presque persuadé que derrière la montée du prix du tubercule se cachent ceux qui appellent à l'abstention et veulent «casser du pays», selon sa propre expression.Dans la réalité, les faits indiquent que le prix de ce produit, pourtant mis en abondance sur le marché local depuis plus de deux mois à raison de 300 tonnes/j, ne connaît pas une tendance à la baisse annoncée par les services compétents.
Pire, la tendance est à la hausse, puisque le consommateur achète actuellement le kilo entre 80 et 100 DA. Pour rappel, quelque 27 000 tonnes ont été déstockées dans le cadre du dispositif de régulation Syrpalac sur une quantité engrangée dans les chambres froides de l'ordre de 41 720 t, soit un taux estimé à 57% de la quantité stockée. Comment expliquer alors la flambée du prix du tubercule, s'interroge le directeur du secteur, invité à donner son avis sur le sujet. Pour ce responsable, les facteurs de déstabilisation sont nombreux dès lors que les dispositifs mis en place demeurent incomplets.
Pour y remédier, chaque secteur, a-t-il poursuivi, doit jouer son rôle. Dans ce sillage, ce sont les services de contrôle qui sont pointés du doigt. Le DSA fera observer que la pomme de terre est vendue aux abords des routes sans que cette situation suscite des réactions de la part des services compétents. Par ailleurs, fera-t-il encore observer, «on ne sait pas si ces commerçants informels sont des producteurs ou des intermédiaires». Sur cette question, des sources émanant de la direction de la DCP feront savoir que des enquêtes impliquant tous les partenaires (chambres d'agriculture, DSA) sont actuellement en cours pour en savoir plus concernant les perturbations que connaît cette filière en matière de prix. Les conclusions de ces enquêtes seront bientôt divulguées, selon la même source.
Toutefois, le directeur des services agricoles, interrogé dans ce cadre, a déclaré que son secteur n'a pas été sollicité pour ce genre de démarches. A signaler que des mesures urgentes sont envisagées pour faire fléchir les prix, a-t-on appris auprès de Boudjemaâ Zerrouk, directeur des services agricoles avec le concours des services compétents de la wilaya de Chlef. Aussi, il est prévu de vendre les quantités déstockées aux mandataires activant au niveau du marché de gros de cette wilaya voisine. De ce fait, estimera le même responsable, on pourra mieux contrôler le circuit en attendant d'autres mesures plus efficaces en complément au dispositif actuel de régulation.
Le recours à de telles solutions est dicté par l'urgence de la situation en l'absence d'un marché de gros dans la wilaya de Aïn Defla. Signalons enfin que les services des contrôles ne cessent de répéter qu'ils ne peuvent obliger les commerçants à plafonner les prix de leur marchandise au nom des principes de l'offre et de la demande et de la
concurrence ; des arguments que d'aucuns considèrent comme une fuite en avant. Le consommateur, quant à lui, accuse ces derniers de ne pas s'acquitter convenablement de leur mission.
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Posté Le : 15/03/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Aziza L
Source : www.elwatan.com