Aïn Defla: La guerre aux sachets en plastique

Le phénomène du sachet en plastique a atteint une ampleur inquiétante voire alarmante, les chiffres font peur et la menace tant sur la santé publique que sur notre environnement est réelle.

 Depuis quelques années nous assistons comme impuissants au retour de certaines maladies sans pouvoir expliquer cette recrudescence, pour pouvoir agir sur les causes et endiguer la montée de ce fléau. A titre indicatif chacun des 120.000 foyers de la wilaya de Aïn Defla «consomme» en moyenne 8 sachets par personne et par jour, ce qui génère 365 millions de sachets par an et qui seront rejetés dans la nature. C'est pour stopper ce cycle infernal que le ministère de l'Environnement vient de mettre sur pied un programme d'envergure, une véritable déclaration de guerre aux sachets. Au niveau de la wilaya d'Aïn Defla, le nettoyage va concerner dans une première étape 5 communes: Hamam Righa, Khemis Miliana, Miliana et Rouina. Ce sont des micro entreprises composées chacune de 5 jeunes aidés par l'ANSEJ qui vont aller à l'assaut des sachets.

A la direction de wilaya, M. Bounebab indique que le contrat pour ces micro entreprises porte sur 3 mois après quoi une évaluation sera faite avant de généraliser l'expérience en l'étendant aux autres communes. Des sachets ramassés, il en sera fait des ballots compactés qui seront détruits ou enfouis.

 En attendant, la nouvelle réglementation interdit l'usage pour l'emballage de tous les sachets, quelle que soit leur couleur et dont la grande majorité sont fabriqués dans la clandestinité et avec un matériau recyclé. Lors des contrôles de la commission accompagnée d'agents de l'ordre public, d'importantes quantités de sachets ont été saisies. On indique qu'en attendant l'avènement du sachet biodégradable, en papier ou autre matière, seuls les sachets portant le logo «alimentaire» sont autorisés. Toujours selon le directeur de l'Environnement, l'éradication de ce fléau, n'incombe pas uniquement aux agents de nettoiement. La réussite d'une entreprise d'une telle envergure nécessite surtout la participation du citoyen et sa sensibilisation à protéger l'environnement et la nature, car il y va de la santé de tous. Cette sensibilisation exige aussi la collaboration et la mobilisation de tous les moyens possibles. La presse écrite, la radio, la télévision, la mosquée et surtout l'école doivent inculquer des réflexes chez l'enfant et chez l'adulte.