Samedi, le PDG de l'Organisation arabe pour
le développement de l'agriculture (O.A.D.A.), M. Tarek Benmoussa Zedjali,
accompagné du secrétaire général du ministère de l'Agriculture, Ferroukhi Sid
Ahmed, était en visite dans la wilaya de Aïn Defla où il lui a été donné de se
rendre compte sur le terrain au niveau de plusieurs exploitations, tant du
secteur public que privé, des progrès réalisés dans plusieurs filières de
production.
Le
responsable de l'OADA s'est rendu compte aussi, chiffres à l'appui, au vu de
l'exposé présenté par le directeur du secteur, M. Achour Merazga, en présence
du wali, que la wilaya de Aïn Defla caracole en tête dans la production de plus
d'une filière. En effet, la wilaya de Aïn Defla, selon un classement effectué
par le ministre de l'Agriculture, vient en tête dans la production de la pomme
de terre et dans la communication, la vulgarisation et l'encadrement des
programmes ; elle occupe le 5e rang national dans le domaine de la production
des viandes blanches, la 6e place pour les légumes secs, la 9e place pour la
céréaliculture, après des wilayas comme Tiaret ou Sétif.
Cependant, on reconnaît qu'il reste beaucoup à faire dans le
domaine de la production laitière puisque la wilaya arrive au 14e rang à
l'échelon national. Pour relancer cette filière, on espère beaucoup du projet
de loi qui promet des réformes profondes, projet encore au stade de la mouture
finale.
Le
représentant de l'OADA a visité ensuite les installations de la laiterie Wanis,
située dans la commune de Bir Ould Khelifa. Il s'agit d'une unité de
transformation du lait qui produit 2100 l/jour et collecte quotidiennement 4000
l de lait cru par jour auprès de producteurs de la région. C'est aussi une
unité de production de lait cru puisqu'elle dispose de 150 vaches laitières de
race importées, sur un cheptel de 190 unités. La délégation officielle s'est
rendue ensuite à l'est de la wilaya, dans la commune d'El-Maïen, et précisément
dans le hameau des Djouahras, où ont été distribués à des fellahs, dans le
cadre des plans de développement du petit élevage, 14 modules bovins (3
génisses par module), 8 modules d'ovins (12 têtes par module), 28 modules de
caprins de 12 têtes chacun et 15 apiculteurs ont bénéficié chacun de 20 ruches,
dont 10 pleines. La suite de la visite a permis au PDG de l'OADA de marquer une
halte au niveau du barrage sur l'oued Tighzal, qui retient quelque 2 millions
de m3 d'eau pour l'irrigation et l'AEP, avant de se rendre à El-Abadia où il a
pu visiter des installations de stockage de produits agricoles sous froid.
Lors du point de presse qu'il a tenu à El-Attaf, Tarek Ben Moussa
n'a pas caché sa satisfaction au regard des avancées importantes de la
production agricole en Algérie et aussi dans la wilaya de Aïn Defla.
Interrogé sur la stratégie développée par l'OADA pour venir en
aide aux pays accusant d'importants déficits de production agricole, Tarek Ben
Moussa note que «les progrès se font mais lentement», ajoutant qu'à l'avenir ce
seront les investisseurs privés qui doivent prendre le relais, beaucoup moins
les Etats dont le rôle est d'encadrer et d'accompagner ces investissements». A
propos de l'importation de viande par l'Algérie du Soudan, il note «que ce pays
(le Soudan) possède un élevage des plus importants du monde arabe avec ses 140
millions de têtes. Toutefois, il préconise que toute importation doit être faite
sur la base de précautions sanitaires strictes pour éviter la propagation de
maladies, et suggère la création au Soudan d'une réserve contrôlée
sanitairement qui sera destinée à l'exportation.
Par
ailleurs, en marge de la visite, concernant le projet de loi tant attendu
concernant le foncier agricole, le domaine privé de l'Etat, la concession,
selon le S/G du ministère de l'Agriculture, Ferroukhi Sid Ahmed, le projet de
loi va être soumis très prochainement au Conseil du gouvernement qui doit
statuer. Selon lui, ce projet sera bientôt sur le bureau de l'APN pour cette
session de printemps.
Par
ailleurs, le représentant de Rachid Benaïssa est on ne peut plus clair : «ceux
qui ont porté atteinte au patrimoine foncier agricole de diverses manières ne
pourront plus prétendre à la concession».
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Posté Le : 27/04/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : M N
Source : www.lequotidien-oran.com