Aïn Defla : Des associations s'impliquent pour les SDF Actu Centre : les autres articles

Le nombre de personnes sans domicile fixe dans la wilaya de Aïn Defla tend à croître en raison des bouleversements socio-économiques qui ont marqué toute la région ces dernières années.
Ils sont simples chômeurs, vieillards rejetés par leurs proches, handicapés, jeunes filles et mères en détresse, malades mentaux et drogués, une liste qui en dit long sur la détresse de ceux que le destin a marginalisés et que la société ne cesse de stigmatiser. Sur le terrain, il apparaît de plus en plus que des associations telles El Bessma, Echiffa, El Amel, Nour, pour ne citer que celles-la, se sont donné comme mot d'ordre de venir en aide à cette frange de la société. Aussi, des bénévoles redoublent d'efforts en ces soirées hivernales en effectuant des tournées nocturnes, repérant les infortunés pour proposer toute sorte d'aide. Encouragés par quelques bienfaiteurs souvent anonymes, ces personnes, notamment des handicapés ou déficients mentaux sont prises en charge sur le plan de l'hygiène corporelle, notamment au niveau des douches publiques et des salons de coiffure les accueillent .De quoi leur faire oublier un tant soi peu qu'ils ne sont pas seuls à affronter les aléas de la vie.
En outre, il y a lieu de souligner que la radio locale à travers des émissions de solidarité destinées à sensibiliser autour de la question contribue à mobiliser les citoyens désireux d'accomplir la bonne action. On citera à titre d'exemple les émissions «Ahl El Ihssane» et «Mahatat Amel». Les efforts des associations de wilaya pour venir en aide à ces personnes ne doit pas faire oublier la part de responsabilité des pouvoirs publics pour trouver des solutions à ces malheureux, soulignent des intervenants. Aussi, Belkacem Lamamri, ex-facteur à la retraite reconverti dans le bénévolat, regrettera l'absence d'une structure spécialisée pour abriter ces individus en souffrance. Celle, située à Hammam Righa et réservée au départ aux personnes âgées, ne pouvant répondre à tous les cas.
L'appel est donc lancé en direction des responsables, en attendant par ailleurs les services d'un SAMU comme promis par les autorités compétentes. A noter que pour l'année 2011, plus de 80 citoyens sans domicile fixe ont été recensées dont plusieurs jeunes filles, des handicapés et des enfants. Les services sociaux de wilaya ont réussi à réintégrer 19 personnes au sein de leur famille, apprend-on auprès des mêmes sources.