Algérie

Aïn Defla Alerte au mildiou



Le nom de ce parasite qui affecte lesplants de pomme de terre, à lui seul, fait trembler les producteurs, par sescapacités de ravager, voire d'anéantir des milliers d'hectares et parconséquent d'entraîner des pertes énormes.On se rappelle que lors de la récolte desaison 2007 (printemps dernier), il a été enregistré des pertes estiméesglobalement entre 30 et 40%, voire même à 100% pour bon nombre de parcelles. Onse rappelle aussi que la raréfaction du tubercule sur le marché, une diminutiondonc de l'offre, a fait grimper les prix du kilo de pomme de terre jusqu'à 70DA et même plus dans certaines régions, en plein mois de Ramadhan; une aubaineque les spécialistes de la spéculation n'ont pas hésité d'en profiter.La wilaya d'Aïn Defla, pour compenser ledéfit, a battu un record selon les responsables du secteur pour la cultured'arrière-saison, puisque selon les chiffres qu'ils affichent, ce sont 10.000ha qui ont été ensemencés. Une superficie jamais atteinte. Selon le directeurdes services agricoles, on prévoit «une récolte estimée entre 150.000 et200.000 tonnes».Cependant, comme un coup de gong annonçantle danger imminent, des producteurs donnent l'alerte puisque des tâchesrévèlent l'attaque du parasite sur certaines parcelles notamment dans lesplaines d'El-Amria et de Rouina à l'Ouest, Bir Ould Khelifa et Aïn Lechiakh àl'Est. Selon certaines sources, le mildiou a encore refait son apparition dansd'autres régions du pays. On a cité les wilayas de Mostaganem et Mascara àl'Ouest et Mila à l'Est. Et ce, alors qu'on est à moins d'une quinzaine dejours du début de la récolte. «Cela ne veut rien dire», ont affirmé lesspécialistes de la pomme de terre, lors de la réunion tenue, mercredi dernier,au siège de la DSA et qui a regroupé toutes les parties concernées dont lesresponsables de l'Institut national de la Protection des végétaux (INPV) etl'Institut technique des Cultures maraîchères et industrielles (ITCMI). Commeont été appelés à la rescousse les spécialistes de la lutte contre le parasiteà savoir les représentants des laboratoires de renom «Profert» et «Bayer». Laréunion a passé en revue les difficultés techniques de lutte contre le parasiteen fonction des stades de la croissance du plant et même avant et après laculture, par d'emploi des produits spécifiques. Par ailleurs, on a insisté surle traitement des sols où on soupçonne la présence d'une souche, la «A2», trèsrésistante et qui peut faire résurgence dès que les conditions climatiquesdeviennent propices. Il a été aussi question de la préservation des sols enfaisant ressortir que bon nombre d'agriculteurs font un emploi abusif etsouvent inefficace de produits chimiques (traitement et fertilisation) par dessurdosages ou des sous-dosages, surtout quand on sait que les surdosagesentraînent des dépôt résiduels qui se fixent dans le tubercule et qui peuventêtre très dangereux pour la santé des consommateurs, à plus ou moins brèveéchéance. Lors des débats, le problème de la protection de la santé del'ouvrier qui manipule à mains nues des produits très dangereux, sansprotection aucune, surtout quand on sait que généralement les inspecteurs del'Hygiène et du Travail ne passent pratiquement jamais par là. Cependant, le directeur des Services agricoles reste trèsoptimiste: «la récolte de cette arrière-saison sera exceptionnelle et va faireinfléchir les prix à la consommation»... Il appelle, cependant, à une vigilanceà tous les niveaux. Une cellule de surveillance et de veille est à pied d'Å“uvre.


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