Algérie

Aïn Defla: Abbass M'hamed, un exemple de la fidélité au pays et de l'amour de la patrie



Doyen des Moudjahidine de Aïn Defla ayant pris part à la guerre de libération nationale, Abass M'hamed a tenu en dépit de son âge avancé (90 ans) à accomplir son devoir d'électeur dans le cadre des législatives tenues samedi, soutenant que la participation à ce rendez-vous électoral est un "acte consolidant la citoyenneté et le patriotisme".La notoriété de ce natif d'Alger, enseignant de mathématiques à la retraite et père de cinq enfants, rencontré à l'école primaire "Bouchireb" de Khémis Miliana où il s'apprêtait à voter, résulte du fait qu'il eût rejoint le maquis début avril 1956 (il avait alors 25 ans) en compagnie de 35 étudiants de la Wilaya IV historique.
En dépit du fait qu'aucune question ne lui était posée, il commence par évoquer nombre de ses compagnons au maquis à cette époque-là, à l'image de Dr Ahmed Mesraoui, Abderrahmane Bellouni, Mustapha Yaâgoubi et El Baghdadi Hchaïchi.
"En 1956, nous avions mis en place la première cellule du FLN à Khémis Miliana", se remémore-t-il, mettant en exergue l'importance accordée par les dirigeants d'alors à l'élément instruit.
Dans le regard du Moudjahid et de l'homme affable, il était aisé de deviner l'inébranlable volonté de contribuer à emmener l'Algérie à "bon port" et d'unifier les rangs de ses enfants.
"Il ne faut pas être un grand clerc pour dire que notre pays est visé à cause de ses richesses, son passé mais également ses positions", a soutenu ce Moudjahid comptant sept martyrs au sein de sa famille, non sans appeler les enfants du pays, particulièrement les jeunes, à faire preuve de "vigilance" afin, dit-il de "déjouer toute velléité de nuisance interne et externe".
Evoquant les élections législatives de ce samedi, il a noté qu'elles constituent une opportunité "inouïe" d'asseoir la volonté du peuple dès lors que le citoyen a toute la latitude à jeter son dévolu sur le candidat qui lui semble le plus à même de le représenter à l'APN et à prendre en charge ses doléances.
"Depuis 1962, j'ai pris part à des dizaines de scrutins, mais, cette fois-ci, je sens que les choses ne se présentent vraiment pas comme par le passé, compte tenu de la volonté affichée par le pouvoir pour assurer la transparence des élections et la protection des voix des citoyens", a-t-il fait savoir.
Il a toutefois reconnu que la désaffection des citoyens pour la chose politique "résulte de certaines pratiques ayant terni l'image de marque des institutions", se félicitant de la volonté de barrer la route à l'argent sale dans tout processus électoral.
Selon lui, "aucun gouvernement n'a fait ce que l'actuel exécutif a accompli en direction des citoyens", notant que ce résultat est d'autant plus méritoire qu'il est intervenu dans un contexte particulièrement "hostile" à cause de la pandémie d Covid-19 et pour bien d'autres raisons.
"Le gouvernement s'est démené comme il le pouvait, l'essentiel pour lui était de subvenir aux besoins de citoyens désormais de plus en plus exigeants", a-t-il tenu à dire.
"Mon tort c'est d'aimer mon pays que je servirai jusqu'à mon dernier soupir", a-t-il insisté.


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