Algérie

AIN-DEFLA «Nous avons été utilisés juste comme un rempart»


Ils étaient quelque 400 gardes communaux sur les 4 400 que compte la wilaya de Aïn-Defla à se regrouper samedi dans la matinée sur l'esplanade faisant face au siège de la Wilaya pour, disent-ils, «dénoncer le déni de justice du ministère de l'Intérieur et le non-respect des accords conclus entre les représentants du corps et celui du gouvernement».
Dans un communiqué qu'ils ont diffusé, ils exigent du ministère concerné de respecter les accords conclus et de veiller à leur application. Par ailleurs, ils remettent en cause les arrêts judiciaires concernant leurs collègues arrêtés qu'ils qualifient «d'arbitraires et demandent «la révision de leur procès». De plus, ils réitèrent leurs doléances, à savoir la liquidation en deux tranches du rappel rétroactif depuis 2008, le droit de bénéficier de logements sociaux et la prise en charge de ceux parmi eux qui souffrent de maladies chroniques. L'un d'eux, haranguant la foule à la fin du sit-in, dira : «Le problème n'est pas le ministère de l'Intérieur ni les autorités locales, le problème est dans nos rangs, nous ne sommes pas très solidaires dans cette lutte pour que nos droits soient reconnus.» Allusion faite à ceux qui ont failli en se désengageant de la lutte par leurs absences aux sit-in et autres rassemblements. «Nous avons été utilisés comme rempart durant la décennie noire, aujourd'hui nous sommes lâchés», ajoutera-t-il. Selon certains participants, le garde communal perçoit quelque 17 000 DA et au mieux 19 000 DA. Ils ne cachent pas leur déception. «On nous a promis six millions de centimes comme traitement et un rappel de 24 millions, à ce jour, nous n'avons rien perçu». Et d'ajouter : «Pourtant, le ministre a enjoint aux services concernés de nous donner nos dus avant le 31 décembre mais à ce jour rien n'a été fait, il s'agit là de promesses mensongères. »
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