Algérie

AIN DEFLA Le Parti de l'avenir installe ses bases



Après avoir déposé le dossier pour l'obtention de son agrément le 21 décembre dernier, le Parti de l'avenir, une nouvelle formation politique, s'est lancé dans une vaste opération de structuration de sa base militante, par l'organisation d'assemblées générales constitutives dans les différentes wilayas du pays.
C'est dans ce cadre que le responsable de ce futur parti, le Dr Abelaziz Belaïd, a tenu son congrès local dans la matinée de vendredi à l'hôtel Doui de Aïn Defla. Congrès qui a enregistré une importante affluence notamment de jeunes, de cadres, d'universitaires et de militants ayant déserté d'autres partis, tels que le FLN ou le RND. Le porte-parole du bureau provisoire de wilaya du parti a donné lecture de la plateforme qui a motivé la constitution de ce parti, à savoir un contexte national où sévit le marasme et le vide de la scène politique, un contexte régional qui est entré dans une zone de turbulences et un contexte mondial non moins empreint de turbulences, de violences et d'ingérences. Nombreux furent les intervenants lors du débat ouvert qui ont demandé comment cette nouvelle formation politique allait régler les grands problèmes que connaît la société algérienne, à savoir l'emploi, le logement, la santé, là où d'autres partis ont échoué après avoir promis monts et merveilles lors des campagnes qu'ils ont menées. Le secrétaire général du Parti de l'avenir, le Dr Abdelaziz Belaïd, a pris la parole pour expliquer que «certes les problèmes sont réels mais il ne faut pas s'attendre à ce que telle formation apporte les solutions, leur résolution ne peut venir que de la mise en place d'une stratégie de développement global qui naîtra de la participation et de la réflexion de tous». A ce sujet, l'orateur se demande «comment un pays qui possède des moyens financiers, des terres fertiles, un sous-sol riche, des cadres, soit amené aujourd'hui à attendre pour décharger les bateaux venant d'ailleurs pour vivre, faute de quoi on pourrait nous entretuer '». «On dépense des milliards dans la formation professionnelle pour faire venir des maçons chinois pour construire nos maisons, on donne la gestion de l'eau à des spécialistes européens. Nos universités font sortir des promotions entières qui se retrouvent au chômage.» Pour lui, «le problème est en nous, parce que la pratique politique a perdu toute moralité, et la prise de conscience ne se fait pas». Répondant à la question d'un jeune intervenant sur l'attitude de certains politiciens qui courtisent les électeurs mais qui, une fois élus, disparaissent, A. Belaïd dira : «C'est de notre faute. Ils exploitent notre inconscience, notre irresponsabilité. » Il a ensuite évoqué la loi sur la parité accordée à l'élément féminin sur les listes électorales : «Certains responsables de formation font jouer aux femmes le rôle de figuration seulement pour crier haut et fort qu'elles sont incompétentes, pour mieux les marginaliser car on ne fait rien pour les motiver à s'impliquer dans le champ et l'activité politique.» Et de s'interroger : «Leur a-t-on préparé un environnement sain ' Les a-ton formées pour cela '» Sur le plan organisationnel, il a indiqué qu'il s'agit-là de la seconde phase, la première ayant été celle de la constitution des assemblées constitutives des bureaux communaux qui est suivie des bureaux de wilaya, opération qui sera couronnée par un congrès national constitutif qui précédera un congrès ordinaire national. Le Dr Abelaziz Belaïd a tenu à préciser aux participants qu'au sein du «Parti de l'avenir», aucun responsable ne sera désigné par la direction mais élu par les militants de base, tout comme il a souligné que «les responsabilités seront confiées aux personnes selon leurs compétences et les fauteuils ne seront ni négociables ni à vendre». «Aucun nouvel agrément n'a encore été accordé à aucun parti à ce jour», a-t-il indiqué.


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