Algérie

AIN DEFLA


Le musée de l'Emir Abdelkader de Miliana (Aïn Defla) a constitué, en ces vacances scolaires d'hiver, le lieu le plus prisé des visiteurs dont de nombreux enfants, avides d'en savoir plus sur cet édifice symbolisant la résistance du peuple algérien pendant la période coloniale. Seuls ou accompagnés de leurs parents, des jeunes et moins jeunes, de passage à Miliana, tiennent à visiter cet endroit constituant la mémoire de la ville, voire de l'Algérie tout entière, de son histoire et des sacrifices consentis pour le recouvrement de son indépendance. Située en plein centre-ville de Miliana, cette ancienne demeure de l'Emir Abdelkader, au style mauresque, a été transformée en musée, dont l'ouverture remonte à l'année 1997. A travers les différentes salles d'exposition constituant le musée, le visiteur aura toute latitude de découvrir des pans entiers de l'histoire de l'Algérie en général et de la région de Miliana en particulier, depuis l'époque romaine jusqu'à l'indépendance. Incontestablement, c'est la salle d'armes, renfermant tout une collection d'armes utilisées durant la résistance populaire, qui semble le plus capter l'intérêt des visiteurs, les incitant à s'y attarder. Des fusils, des pistolets, mais aussi des épées sont méticuleusement exposés, des objets inertes, mais qui n'en racontent pas moins l'histoire du pays. «En contemplant ces armes, des moyens rudimentaires par rapport à ceux dont disposait la France à l'époque, je mesure la volonté et la hargne qui animaient l'Emir Abdelkader, ses hommes et les Algériens de façon générale pour chasser l'indu occupant», observe Sofiane, accompagné de sa femme et de ses quatre enfants. Nonobstant son côté didactique, la visite d'un musée, de surcroît de la dimension de celui de l'Emir Abdelkader, constitue, selon ce père de famille venu de la capitale, une occasion propice pour expliquer à la jeune génération les sacrifices consentis pour le recouvrement de l'indépendance du pays. Lui emboîtant le pas, Aïssa, fonctionnaire de son état ayant fait le déplacement depuis la lointaine Biskra, soutient que l'objectif de la visite du musée consiste, notamment, «àfaire ancrer chez la jeune génération l'amour de la patrie». «Bien de manuels d'histoire renvoient à la période de résistance à l'occupant, mais, pour les enfants, il n'y a assurément pas mieux que de se rapprocher de près de tout ce qui y renvoie», a-t-il appuyé, tout en contemplant l'étendard de l'émir. Tout en soutenant que rendre visite à Miliana sans faire un passage au musée serait, pour lui, inconcevable. Cet homme exerçant une profession libérale a observé que l'établissement constitue une véritable "encyclopédie" susceptible de résumer bien des pans de l'histoire du pays. La salle de la guerre de Libération nationale, consacrée à l'histoire contemporaine, n'est pas en reste de ce désir d'en connaître davantage sur les péripéties de la Révolution, notamment de la part des enfants dont la manière de contempler les tableaux, photos et autres documents de chouhada était révélatrice à plus d'un titre.Pour la sous-directrice du musée, qui assure également la fonction de guide, Gouchiche Samira, ce monument joue un rôle complémentaire avec l'école, s'employant à consolider chez les élèves des notions et des aspects acquis. Véritable gardien de la mémoire, le musée permet, selon elle, une consolidation de la mémoire collective, faisant remarquer au passage que l'édifice constitue le point de convergence des délégations officielles de passage à Miliana.
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