Algérie

AIN DEFLA 36 bibliothèques et 3 salles de lecture ouvertes au public



Il a fallu 5 ans pour que le projet «Une bibliothèque par commune » voit enfin le jour. Il s'agit d'un projet hybride, lancé en 2008, puisque les structures ont été réalisées par les communes, financées sur les PCD (Plans communaux de développement), et à charge du ministère de la Culture de leur fournir les équipements.
Les équipements ont commencé à être livrés durant le dernier trimestre de l'année écoulée et l'opération est encore en cours. On notera que certaines communes n'ont pas attendu les dotations du secteur de la culture pour mettre ces bibliothèques à la disposition du public en les équipant du minimum, chacune selon ses moyens. Tel est le cas, à titre d'exemple, de la bibliothèque de Miliana qui connaît déjà une intense activité culturelle et un taux d'adhésion élevé. Sur le plan architectural, si certaines ont bénéficié d'une certaine recherche, cela n'a pas été le cas hélas pour toutes, certaines étant de vulgaires bâtisses à 2 étages, «une boîte sur l'autre», alors que d'autres sont de véritables bijoux à l'image de celle de la localité de Oued El Djemaâ. Ces bibliothèques sont classées en 3 catégories, en tenant compte des différents milieux, à savoir 2 en milieu urbain dit supérieur, c'est le cas d'El Attaf et Aïn Defla, 10 en milieu dit urbain, 16 en milieu désigné semi-urbain, 8 en milieu rural et enfin 3 salles de lecture pour les chefs-lieux des communes, El Hassania, Birbouche et Aïn Benaine. On notera que les chefs-lieux des communes d'El Attaf, Khemis Miliana et Aïn Defla se sont dotées chacun de 2 bibliothèques. Le chef-lieu de wilaya s'est vu doté de 3 bibliothèques, dont une, la plus grande, relève directement du secteur de la culture. Pour ce qui est des dotations en équipement, ces espaces culturels destinés tant aux enfants qu'aux adultes, pour ce qui est du mobilier, ce sont 849 tables (adultes et enfants), 3 396 chaises, 1 536 rayonnages, 79 chariots, 75 présentoirs, en plus d'un meuble de rangement des cartes, immeuble fichier et un escabeau par unité. S'agissant des équipements informatiques, l'ensemble a comporté 444 micro-ordinateurs, 39 imprimantes couleurs et un serveur internet. A ces équipements sont venus s'ajouter des fonds de bibliothèques totalisant 62 283 ouvrages ayant trait à 8 domaines. Cependant, si une opération d'une telle envergure est louable et est accueillie avec une grande satisfaction, il n'en demeure pas moins que la gestion de ces bibliothèques pose problème déjà, puisque le personnel désigné relève de la commune et émarge soit au filet social, soit au pré-emploi, ne possédant aucune qualification pour gérer efficacement ces espaces, les entretenir, les rentabiliser et les développer. On sait que les communes à l'heure actuelle ne comportent pas dans leur organigramme des postes de bibliothécaire. D'aucuns se posent alors la question de pourquoi investir tant de milliards dans des bibliothèques sans pouvoir confier leur gestion à des professionnels. Cela est du gaspillage pure et simple. De l'avis de la Direction de la culture, le secteur ne peut que donner des recommandations aux responsables des APC quant à la gestion de ces espaces. Pourtant à l'Université de Khemis-Miliana, la filière bibliothéconomie existe et c'est une promotion de 30 licenciés qui est sortie en juin 2011, une autre de 28 licenciés en 2012 et qu'en juin 201, il est prévu la sortie d'une promotion de 70 licenciés. Même la post-graduation en master existe avec une promotion de 25 étudiants.


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