En ce mercredi orageux et alors que nous
nous trouvions en route pour la localité d'Aïn Bouchekif, à quelque quinze kilomètres à l'est de Tiaret, nous
découvrons à quel point la commune renferme des potentialités énormes mais se
trouve toujours au point de départ, en terme de développement et de
satisfaction des besoins élémentaires de la population locale.
Longtemps promise à un avenir prometteur
avec les projets «mort-nés» de la fantomatique usine de fabrication de voitures
«Fatia» et l'aéroport doté de l'une des plus grandes
pistes d'envol du pays, la commune d'Aïn Bouchekif s'enfonce, chaque jour un peu plus, dans ses
ornières. En effet, accusant un retard important dans nombre de segments de la
vie locale, au plus grand dam de la population, la commune d'Aïn Bouchekif pâtit surtout d'un
problème grave d'évacuation des eaux usées. La vétusté du réseau
d'assainissement, éclaté en plusieurs points de la localité, a eu pour
conséquence le déversement des eaux usées directement dans la nature avec des
odeurs pestilentielles qui vous prennent au nez, dès votre arrivée à l'entrée
de la ville. Des enfants jouant à moins d'un mètre des eaux usées nauséabondes
déversées dans la nature est un «affligeant spectacle auquel tout le monde
s'est habitué ici», témoigne B. M'hamed, un résidant
de la commune, expatrié en France et venu passer quelques jours de vacances au
bled. «Je compte bien investir dans cette commune et créer des emplois au
profit des jeunes de cette commune qui paraît bien promise à un avenir meilleur
mais je constate que tout manque ici, la ville paraît comme livrée à elle-même
à l'image de ses fosses septiques qui enlaidissent la ville et exposent ses
habitants à des maladies dangereuses» témoigne-t-il, le cÅ“ur lourd et le regard
comme perdu.
La situation à la cité Ali Mâachi où réside justement M'hamed,
des baraques héritées de l'ex Sonacome, n'en est pas
moins critique, avec une chaussée totalement défoncée et des montagnes de
détritus, cernant le quartier de toutes parts.
Les pâtés de maisons situés au centre de la
commune sont décrépis et les murs extérieurs lézardés, contrastant nettement
avec la fière allure du nouveau lycée donné à la commune après des années
d'attente. La situation est si «chaotique» que certains ont carrément érigés
des murs autour des immeubles pour y implanter des commerces au su et au vu de
tous. Mais la population d'Aïn Bouchekif
continue de boire le calice jusqu'à la lie avec l'absence presque totale de
moyens de transport malgré la bonne qualité de la chaussée, reliant cette
commune au chef-lieu de wilaya.
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Posté Le : 26/06/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : El-Houari Dilmi
Source : www.lequotidien-oran.com