Algérie

Aïn Bouchekif: Une commune oubliée



En ce mercredi orageux et alors que nous nous trouvions en route pour la localité d'Aïn Bouchekif, à quelque quinze kilomètres à l'est de Tiaret, nous découvrons à quel point la commune renferme des potentialités énormes mais se trouve toujours au point de départ, en terme de développement et de satisfaction des besoins élémentaires de la population locale.

Longtemps promise à un avenir prometteur avec les projets «mort-nés» de la fantomatique usine de fabrication de voitures «Fatia» et l'aéroport doté de l'une des plus grandes pistes d'envol du pays, la commune d'Aïn Bouchekif s'enfonce, chaque jour un peu plus, dans ses ornières. En effet, accusant un retard important dans nombre de segments de la vie locale, au plus grand dam de la population, la commune d'Aïn Bouchekif pâtit surtout d'un problème grave d'évacuation des eaux usées. La vétusté du réseau d'assainissement, éclaté en plusieurs points de la localité, a eu pour conséquence le déversement des eaux usées directement dans la nature avec des odeurs pestilentielles qui vous prennent au nez, dès votre arrivée à l'entrée de la ville. Des enfants jouant à moins d'un mètre des eaux usées nauséabondes déversées dans la nature est un «affligeant spectacle auquel tout le monde s'est habitué ici», témoigne B. M'hamed, un résidant de la commune, expatrié en France et venu passer quelques jours de vacances au bled. «Je compte bien investir dans cette commune et créer des emplois au profit des jeunes de cette commune qui paraît bien promise à un avenir meilleur mais je constate que tout manque ici, la ville paraît comme livrée à elle-même à l'image de ses fosses septiques qui enlaidissent la ville et exposent ses habitants à des maladies dangereuses» témoigne-t-il, le cÅ“ur lourd et le regard comme perdu.

La situation à la cité Ali Mâachi où réside justement M'hamed, des baraques héritées de l'ex Sonacome, n'en est pas moins critique, avec une chaussée totalement défoncée et des montagnes de détritus, cernant le quartier de toutes parts.

Les pâtés de maisons situés au centre de la commune sont décrépis et les murs extérieurs lézardés, contrastant nettement avec la fière allure du nouveau lycée donné à la commune après des années d'attente. La situation est si «chaotique» que certains ont carrément érigés des murs autour des immeubles pour y implanter des commerces au su et au vu de tous. Mais la population d'Aïn Bouchekif continue de boire le calice jusqu'à la lie avec l'absence presque totale de moyens de transport malgré la bonne qualité de la chaussée, reliant cette commune au chef-lieu de wilaya.




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