La commune a proposé une révision du plan de circulation de La Madrague, qui devra accueillir un parking. Le vieux bâti (1000 habitations) sera restauré.Il y a deux, ou plutôt trois villes à Aïn Benian. Il y a le centre-ville historique et, plus loin, sur les routes de Staouéli et Chéraga, une forêt d'immeubles sortis de terre ces dix dernières années. «Aïn Benian ' C'est un nom dont j'ignore bougrement la signification, mais en voyant tous ces immeubles à perte de vue sur des collines autrefois verdoyantes, je me dis que cela veut dire construction (bina, construire)», dira Khaled I., sexagénaire et Guyotvillois pure souche. Pour ce Kabyle, originaire de Beni Ksila, sa ville n'est plus ce qu'elle était. «Le port de La Madrague a perdu tout son charme depuis que les autorités, mal inspirées, ont décidé de lui donner le nom d'El Djamila.Beauté, mon ?il !», assène-t-il, en montrant une série de restaurants, guinguettes et bars fermés de cette bande du littoral de l'ouest algérois. Même le centre-ville, construit sur la rue du colonel Si M'hamed, s'est dégradé.Presque toutes les constructions sont délabrées à cause du sel et de la bêtise humaine. Si certaines habitations coloniales ont été déjà démolies, d'autres sont toujours occupées par des familles.«Du temps de la colonisation, des ouvertures étaient aménagées entre les villas. Les citoyens, très intelligents et croyant bien faire, les ont obstruées, d'où tous ces dégâts causés par l'air marin», analyse Cherif Ziane, élu à l'APC de Aïn Benian, qui évoque le problème du statut juridique de ces bâtisses appartenant au privé ou à l'OPGI. Ici, à Aïn Benian, la population fait face à la vétusté du tissu urbain et aux habitations précaires, réalisées durant la décennie noire, quand l'Etat était absent ou représenté par des délégués communaux (DEC) véreux.Un projet de restructuration du quartier du 11 Décembre est en cours (lire l'entretien du président de l'APC). «La régularisation des habitants est en bonne voie. Le projet de restructuration est lancé dans ce quartier très dense de plus de 10 000 habitants. La première délibération des élus a porté sur ce projet. Un bureau d'études est engagé pour le bornage. Le quartier a bénéficié de l'électricité, du gaz et même d'une école qui sera ouverte à la prochaine rentrée. Un problème est toutefois posé : celui des fontaines publiques. La tutelle a refusé que l'APC prenne en charge les créances, 2 à 3 milliards de la Seaal», affirme le SG de l'APC, Brahmi Djamel. L'APC fait face à un déficit en matière d'établissements et d'équipements publics de proximité.«Nous avons 22 établissements primaires que nous devons alimenter en gaz de ville et réaliser à moyen terme un chauffage central. On a deux écoles en projet. Les 100 locaux à usage professionnel sont en bonne voie. Le projet des 150 étals de Belle-Vue, pour lesquels 8 milliards ont été dégagés, s'est heurté à l'opposition des citoyens. Nous avons aussi un projet à la cité du 8 Mai 1945 avec un parking pour un montant de 70 milliards. Nous avons proposé la participation de la DCP de la wilaya», précise Cherif Ziane. Région touristique par excellence, Aïn Benian a vu son port El Djamila (ex-La Madrague) presque abandonné à cause de l'insécurité et de la désorganisation.«Nous voulons une prise en charge réelle du site. Il doit y avoir une nouvelle organisation. Les débits de boissons ont été fermés. Nous voulons reprendre une partie de la gestion de ce port de plaisance et le mettre à la disposition des petites bourses. Un projet de parking, localisé non loin de la mosquée du port, est proposé à la tutelle. Le plan de circulation devra être revu en prévision de la saison estivale», nous signale le P/APC, Amarnia.
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Posté Le : 22/02/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Nadir Iddir
Source : www.elwatan.com