Aïn Beïda Les pluies font peur

La ville de Aïn Beïda semble grandir dans l'anarchie, tellement tout se défigure dans le tissu urbain, comme la voirie, les routes, les bâtisses... C'est devenu une habitude et le problème ne date pas d'hier mais depuis bien des années. Les habitants de certaines cités de Aïn Beïda redoutent la période hivernale, préférant l'été même avec ses chaleurs, ses siroccos, ses poussières, son manque d'eau... En effet, dans des cités comme Lazabi, Belle Vue, Cnep, El-Moustakbel et bien d'autres, le problème des eaux pluviales demeure un véritable calvaire pour les riverains. Rares sont les avaloirs qui fonctionnent normalement, ce qui provoque d'énormes problèmes de circulation et d'inondation, avec des eaux qui se déversent dans les cités, charriant toutes sortes d'objets, de détritus, de sable, de gravats, etc... La circulation devient presque impossible dans des endroits, aussi bien pour les véhicules que pour les piétons. Des passerelles de fortune, consistant en l'alignement de parpaings, notamment, permettent aux gens de traverser les lieux inondés. Quant aux vieilles maisons, n'en parlons pas, à l'image de celles de la cité des Abattoirs où on a même vu des habitants obligés de se transformer en maçons pour permettre l'évacuation des eaux. Selon un ingénieur des Travaux publics, les avaloirs sont à refaire et doivent être nettoyés à l'approche de chaque hiver, notamment. En attendant, les populations de ces cités vivent dans l'inquiétude surtout lorsque les murs de leurs bâtisses se lézardent créant ainsi un grand risque pour ses occupants.