Algérie

Ain-Abid: Les citoyens vident leur sac



La visite d'inspection et de travail effectuée lundi dans la daïra de Ain-Abid par le wali de Constantine, M. Noureddine Bedoui, lui a permis de constater de visu les difficultés des populations de cette daïra, assez riche sur le plan agricole, mais où tout reste à faire sur le plan socio-économique.

Ainsi, la première étape de cette visite a amené le chef de l'exécutif dans le village agricole de K'halcha K'bar, bourgade qui abrite 1O5 familles rurales et datant de l'époque coloniale, où il a pu écouter les préoccupations des habitants, relatives au programme des 1OO logements ruraux qui tarde à voir le jour, l'absence d'eau potable que les habitants font venir de sources lointaines à dos d'âne ou par des véhicules de fortune, l'absence de routes, de canaux d'évacuation des eaux usées, etc. «Nous vivons dans un isolement total», ont déclaré des citoyens. Le wali les a rassurés que leurs préoccupations seront prises en charge dans les programmes de développement, communal et sectoriel. «Effectivement, reconnaît M. Bedoui, nous constatons qu'il y a beaucoup d'insuffisances et un grand travail de réhabilitation à faire au niveau de certains sites où, paradoxalement, les réseaux existent. Pour l'assainissement, la future station d'épuration des eaux usées de Ain-Abid, projet inscrit dans le plan quinquennal 2O1O/2O14, réglera ce problème».

A Bordj-M'hiris, autre agglomération rurale, les mêmes problèmes ont été exposés au wali, avec en tête l'isolement, le gaz naturel , le transport scolaire et le phénomène des déchets ménagers. «Nous n'avons que deux écoles primaires et pas de CEM. Nos enfants sont donc obligés de se déplacer chaque jour à Ain-Abid distante de 6 kilomètres», ont affirmé les citoyens de ce bourg en ajoutant que le chômage touche de plein fouet les jeunes et de souligner qu'ils n'ont ni l'électricité, ni le gaz. A ce moment, le directeur de l'énergie et des mines qui accompagnait le wali, est intervenu pour leur dire qu'ils sont programmés pour 2O11. Le wali ajoutera que la Sonelgaz va prendre en charge leur cas. Il leur promettra également de régler le problème du foncier et des anciennes demeures bâties à l'époque coloniale que les habitants posséderont désormais en toute propriété, et ce afin de les sécuriser et les fixer sur leurs terres. Ce problème sera résolu et chacun recevra une aide de 7O millions de centimes. Il suffit que ces citoyens s'organisent au sein d'associations qui les représenteront».

Au siège de la commune, le wali a écouté les citoyens lui exposer leurs préoccupations. Ils se plaindront de l'insuffisance des programmes de logements, évoqueront le cas des nouveaux locaux commerciaux qui restent fermés, «pour on ne sait, quelle raison», lui a dit un citoyen, le chômage et enfin l'absence d'écoute des autorités locales.

«Les autorités locales sont toujours absentes. Elles fixent les jours d'accueil les lundi et mercredi mais s'arrangent pour s'absenter durant ces journées», dénoncera un citoyen. Le maire a répondu aux problèmes soulevés en démentant tout d'abord l'accusation d'absentéisme en affirmant qu'au contraire, «les citoyens de la commune sont reçus quotidiennement, si ce n'est pas par moi-même, il y a toujours un responsable qui les accueille». Ensuite, le maire a énuméré les différents programmes de construction de logements qui sont en cours et qui totalisent 1754 unités, dont 654 en cours d'achèvement par une société turque que le wali a visitée.

Ce quota est destiné aux résidents des bidonvilles de Dreibina et Manzla qui comptent 41O familles, et un autre de 45O logements dont la réalisation est prévue pour 18 mois et le chantier a démarré il y a trois mois. Pour le chômage, le wali a rappelé que l'Etat prévoit de traiter ce problème dans le cadre des programmes d'investissements comprenant la création de zones industrielles, notamment au niveau de la commune de Ain-Abid.




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