Algérie

Aïn Abid



Aïn Abid
Le décès avant-hier d'un éleveur, qui a été agressé dans la nuit du vendredi 19 au samedi 20 septembre derniers dans un douar de la commune de Aïn Abid, a provoqué un émoi profond chez tous les habitants de la daïra et beaucoup d'effroi chez les paysans de la région. Hier, les citoyens de cette commune étaient encore sous le choc après l'assassinat de ce vieil éleveur de moutons du douar Lemerachda, hameau situé dans la commune de Aïn Abid, à proximité de la frontière administrative avec la ville de Sigus qui fait partie de la wilaya d'Oum El-Bouaghi. «Les vols de cheptel demeurent un phénomène assez courant, mais si à présent ils s'accompagnent d'assassinat, cela devient très inquiétant pour nous», nous ont confié, hier, au téléphone des citoyens et des éleveurs de cette commune.Et d'avouer qu'ils sont complètement désarçonnés par ce qui est arrivé au pauvre paysan de ce douar isolé qui a été battu à mort par un groupe de quatre malfaiteurs cagoulés et armés de couteaux. Ils nous ont décrit les sentiments de peur et d'angoisse qui les hantent ainsi que l'atmosphère de profonde inquiétude qui a prévalu lors de l'enterrement de la victime qui s'est déroulé avant-hier lundi en présence d'une foule importante.Ensuite, ils se sont mis à raconter le calvaire vécu par le malheureux Hamadouche Tahar, éleveur âgé de 65 ans, qui a été agressé, dans la nuit du vendredi 19 au samedi 20 septembre dans sa ferme, par quatre individus cagoulés et armés de couteaux qui cherchaient l'argent provenant de la vente des têtes de moutons qu'il a écoulées dernièrement dans les marchés de la région. Les agresseurs avaient d'abord pris la précaution de réveiller son fils âgé de 20 ans qu'ils ont attaché avec du fil de fer, l'empêchant de crier, et ce avant de s'en prendre au père qu'ils ont battu à mort tout en lui demandant de leur remettre l'argent qu'ils étaient venus chercher. Le vieux a tenté de résister avant de succomber aux coups violents qui lui ont été assénès au niveau de l'occiput, partie postérieure et inférieure de la tête. Se rendant compte ensuite de la gravité de leur acte, les agresseurs ont mis le corps inanimé du paysan dans la remorque d'un tracteur et demandé au fils attaché d'appeler du secours en lui faisant comprendre que son père était tombé et s'était fait mal à la tête. Ce qu'il fit en alertant son frère qui habite dans la ville de Aïn Abid. Accouru sur les lieux, le second fils du paysan trouva son père dans le coma, mais pas les brigands qui s'étaient enfuis à la faveur de la nuit sans emporter un centime du butin qu'ils étaient venus chercher. La victime a été transportée d'urgence à la polyclinique de Aïn Abid où son décès a été constaté après quelques heures. Ensuite, sa dépouille mortelle a été transférée à la morgue du CHU de Constantine. Entre-temps, son fils a déposé plainte auprès de la gendarmerie de Aïn Abid et une enquête a été ouverte. La victime a été enterrée lundi au cimetière central de Aïn Abid en présence des autorités locales, des notables de la ville et une foule nombreuse.




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