Algérie - Revue de Presse


Aimer Oran Les Oranais aiment-ils leur ville ? Qu’ils y soient natifs ou devenus par adoption, à vue d’œil l’on peut dire qu’ils se divisent en deux catégories : Ceux qui la connaissent et ceux qui ignorent tout d’elle. Et comme le méconnu et l’inconnu ne peuvent intéresser, dans le meilleur des cas, que les curieux, fatalement la majorité reste à côté de la plaque. L’une des causes de l’incivisme ambiant est sans aucun doute dans cette équation. Quand l’histoire de la ville et ses méandres, quand ses luttes, ses guerres, les hommes et les femmes qui l’ont portée, qui l’ont faite, qui sont morts pour elle, sont appris à l’école, présentés à travers des opuscules distribués dans les antennes communales et les guichets de la mairie, quand les figures des quartiers qui se sont fait fidaïyne seront invités dans des tables rondes avec des collégiens, etc., la ville se présentera sous un nouveau jour. Ce jour qui tarde à se lever pour elle. Mis à part une poignée d’associations qui ont choisi d’œuvrer pour son patrimoine, il ne reste à Oran, vraiment que très peu de ses enfants. La litanie est ancienne et ce ne sera pas le regretté Ahmed Wahbi qui dira le contraire. Combien parmi ceux qui l’ont construite ou veillé à la formation de la génération actuelle et celle de la suivante ont un nom au coin d’une rue ou d’une place? Combien parmi ceux qui ont bravé le terrorisme, en dehors d’un Bakhti, d’un Hasni ou d’un Alloula ont une plaque quelque part ? Combien de gestionnaires ont organisé une journée « portes ouvertes « sur leurs entreprises pour montrer ce qu’elles ont apporté à Oran et ce qu’elles n’ont pu atteindre ? Combien d’écoles ont pu faire une visite au musée ? Combien d’imams ont fait des conférences pour retracer la vie et l’œuvre de Sidi El-Houari, Sidi El-Hasni, Sidi El-Bachir, Moul el-Maïda, ou Sidi El-Mekhfi dont même le mausolée n’existe plus ? Non seulement mal aimée, Oran est également mal connue. Si Oran est une ville à aimer, commençons d’abord par la connaître.


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