Algérie

Aïmene Benabderrahmane répond et tempère



Le Premier ministre a fait état d'une "amélioration constante" de la situation économique en Algérie, expliquant ainsi que la situation économique de l'Algérie est "une exception dans la région, voire par rapport à certains grands pays".Le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, a réagi, jeudi, 30 décembre, au dernier rapport de la Banque mondiale sur le suivi de la situation économique en Algérie. Il a fourni une série de chiffres dont certains ont été corrigés à la hausse.
Il en est ainsi de la croissance économique : selon le chef de l'Exécutif, le taux de croissance de l'économie nationale "était de 4,1% à fin 2021". Dans son rapport, la Banque mondiale, a souligné que "la croissance du PIB devrait connaître une hausse de 3,8% en 2021 et de 2,1% en 2022".
L'institution estime, néanmoins, que "les principaux leviers de croissance devraient être orientés vers l'accroissement de la consommation et la dynamisation des investissements privés". "La reprise partielle en 2021 et 2022 est conditionnée par une réduction marquée par des déséquilibres macroéconomiques et par une relance franche de la demande intérieure globale, de la production et des exportations d'hydrocarbures", a-t-elle précisé.
Au chapitre des importations, le Premier ministre a fait savoir que leur valeur s'est établie à "33,8 milliards de dollars à la fin de la première semaine du mois de décembre 2021", tout en rappelant que "par le passé cette facture atteignait plus de 64 milliards de dollars (....)".
Aïmene Benabderrahmane a assuré que le pays "a su mobiliser les capacités de production nationale, ce qui lui a permis de réduire ses importations et d'éviter de recourir à l'endettement extérieur ou à la planche à billets". "Nous n'irons pas à l'endettement extérieur ni encore à la planche à billets", a-t-il déclaré.
La Banque mondiale a expliqué, elle, que "la facture des importations de l'Algérie est restée relativement contenue, en lien avec la reprise modérée de l'investissement et les politiques soutenues de compression des importations".
Elle a, toutefois, ajouté que "les politiques de compression des importations entraînent une raréfaction des produits importés, ainsi qu'une augmentation du coût de la consommation et de l'investissement". S'agissant des réserves de changes, le Premier ministre a indiqué qu'en dépit des défis de 2020, nous avons pu les "reconstituer".
Elles ont atteint un niveau "très satisfaisant au regard de la situation économique mondiale fragile, notamment en 2020, une année marquée par une récession de l'économie mondiale qui a impacté l'Algérie", a-t-il poursuivi.
Elles étaient à "46 milliards de dollars à fin décembre dernier", en légère hausse par rapport aux prévisions arrêtées fin septembre dernier où elles étaient estimées à "44,724 milliards de dollars", selon les chiffres livrés récemment par le gouverneur de la Banque centrale.
En résumé, le Premier ministre a fait état d'une "amélioration constante" de la situation économique en Algérie, expliquant ainsi que la situation économique de l'Algérie est "une exception dans la région, voire par rapport à certains grands pays".
Il a également souligné que "la situation financière et économique s'améliore d'une manière plus que positive", et ce, grâce aux mesures prises par l'Etat, citant, entre autres résultats positifs, l'amélioration de l'excédent commercial qui est de l'ordre de 1,4 milliard de dollars (chiffres arrêtés au 30 novembre 2021).
La Banque mondiale voit, quant à elle, d'une manière tout à fait différente, la réalité de l'économie, estimant qu'"après une forte reprise au deuxième semestre 2020, portée par le rebond de l'investissement et de l'activité dans le secteur de la construction, le PIB s'est contracté aux premier et deuxième trimestres 2021, suivant l'essoufflement de l'activité dans les secteurs de la construction et des services.
Au premier semestre 2021, le PIB et le PIB hors hydrocarbures demeuraient, respectivement, à 3,1% et 3,9% inférieurs à leur niveau antérieur à la pandémie". Elle ajoute qu'"en l'absence d'une mise en ?uvre rapide de l'agenda de réformes, la reprise sera fragile et les soldes budgétaire et extérieur se détérioreront à moyen terme". Le rapport de la Banque mondiale a suscité une grosse polémique.
Le chef de l'Exécutif semble se sentir mal à l'aise lorsque "certains médias ont exagéré dans l'analyse de la teneur du rapport en question et qu'ils n'ont soulevé que des points négatifs contenus dans le document".

Youcef SALAMI


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