Algérie

Aigre et doux « Tristesse et joie » de Berradja Abderrahmane



Aigre et doux « Tristesse et joie » de Berradja Abderrahmane
« Tristesse et joie » est le titre de nouvelles de Berradja Abderrahmane parues aux Editions Timgadiffusion de Sidi Bel-Abbes. Tout en s'inspirant de la réalité, l'auteur mêle astucieusement vécu et imagination dans une trame romanesque qui se veut aussi descriptive, laissant le lecteur suspendu au récit, lui imaginant plus d'une fin. De simples incidents traités de façon dramatique, cependant, ni trop doux ni trop aigres. Récits où l'on décèle aussi une influence de la lecture d'Alphonse Daudet, Marcel Pagnol..., ces classiques de la littérature française. Ceux qui dépeignent la réalité dont l'auteur lui-même est témoin dans, par exemple, « Survivance », « Incurables » et qu'il raconte parfois avec un « Je » narrateur et « Auteur », s'effaçant parfois, se considérant comme absent pour des fins purement personnelles et stylistiques. Récits où il relate l'histoire de tous les jours : des habitudes sociales dont la teinte n'est que pures traditions que vit la majorité de la communauté algérienne qu'elle soit villageoise ou autre, dont personne ne peut s'extraire ou même nier. D'autres, tels que « Le pétard », « Bain de risques », mettent en relief le caractère populaire mais surtout cette particularité arabe de résoudre une situation embarrassante. Trame narrative où se mêle l'humour à l'ironie et risquant même, a priori, de détourner le lecteur quant au dénouement des événements. D'autres, à travers lesquels l'on sent clairement le côté spirituel, voire humain, de l'auteur, « Oncle Tahar », « Le cinglé », « Cupidité », démontrent, aussi bien par les détails que par la façon dont il rapporte les faits, son penchant conservateur et son ardent goût pour la morale. Il y a également celle qui se taille la part du lion, « Rescapés », de par sa taille et sa trame discursive riche en descriptions et qui met en exergue le caractère débile et insensé de la jeunesse actuelle, inexpérimentée, montrant une résistance farouche au devoir, le considérant comme une insulte à son existence. L'uniforme est donc tenue comme peine capitale à bannir de cet esprit d'indépendance. Puis, « La fourmi », cette bestiole, se sentant mal dans sa peau, voulant se métamorphoser en volatile, se trouva hélas exposée aux pires dangers... » Récit qui dénonce la prétention, l'indifférence et le vice des couples qui prétendent, d'aujourd'hui, transgresser les barrières et les bonnes manières de la vie traditionnelle de jadis jusque-là respectées. Récit où l'on culpabilise la femme et son entourage restreint, « sa proche famille », qui se propose d'être la conseillère et la protectrice mais conduisant malheureusement à sa propre faillite sous un prétexte civilisationnel vain.


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