Algérie

Aigle Azur réagit aux propos de Maghlaoui sur l'ouverture du ciel algérien «Nous attendons»


Seul transporteur à avoir manifesté jusqu'ici son intérêt pour le ciel algérien, Aigle Azur saisit au vol les dernières déclarations du gouvernement sur la libéralisation du secteur. La compagnie privée française se met en piste et lance à qui veut bien l'entendre qu'elle est prête à prendre son envol entre les escales algériennes. «Nous sommes toujours intéressé par ce segment du marché algérien. Nous l'avons déjà exprimé à maintes reprises», a-t-elle fait savoir par la voix de son numéro deux. Son directeur général, Meziane Idjerouidène, s'exprimait lors de la conférence de presse, ce week-end à Paris, du Réseau des Algériens diplômés des grandes écoles françaises (REAGE) dont il sponsorise le forum annuel. Interrogé par Le Quotidien d'Oran sur les déclarations du ministre des Transports aux assises d'Air Algérie, le responsable d'Aigle Azur s'est gardé de tout empressement. Une réponse mesurée synonyme de «wait and see». Mohamed Maghlaoui a affirmé, sur le ton de l'engagement, que le ciel algérien sera «tôt ou tard» ouvert au privé. Pour Aigle Azur, les déclarations du ministre des Transports ont eu un air de «déjà lu, déjà entendu». Au gré de l'actualité du secteur, les responsables du secteur ont multiplié, ces dernières années, les effets d'annonce sur la démonopolisation de l'espace aérien algérien et l'ouverture du capital d'Air Algérie. «Ce n'est pas la première fois qu'on parle de l'ouverture du ciel», constate le numéro deux de la compagnie française. «Il y a eu plusieurs annonces de ce genre. Nous attendons toujours». Depuis la liquidation, au printemps 2003, de Khalifa Airways, première compagnie privée à rompre le monopole du pavillon national, seuls les avions bariolés aux couleurs d'Air Algérie jouissent de l'autorisation pour assurer les liaisons internes. Tout au long de ces quatre dernières années, le discours des officiels chargés de l'aérien a navigué entre promesses d'ouverture et attachement au statu quo. En visite à Paris en février 2006 à l'invitation de son homologue français de l'époque, Dominique Perben, Mohamed Maghlaoui avait essuyé d'un trait de main l'éventualité d'un réseau domestique ouvert à la concurrence. Invité par le Mouvement des entreprises de France (MEDEF-International) à parler de l'ouverture de son secteur au partenariat et à l'investissement étranger, le ministre avait sérié tous les créneaux ouverts aux sociétés et firmes étrangères. En revanche, il avait exclu - sans fournir d'arguments - l'ouverture du ciel aérien. «Pas pour le moment», s'était-il contenté de répondre à une question de la salle.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)