Algérie

Aigle Azur dans la tourmente


Mise sous la tutelle d'un administrateur judiciaire depuis mercredi dernier, en guise d'épisode venu couronner une semaine très mouvementée, la compagnie aérienne française à laquelle le paysage du transport aérien algérien s'est depuis de longues années habitué, vit des moments qui menacent jusqu'à son existence longue de 73 ans, durant laquelle elle a connu son apogée chez nous à l'époque où elle comptait parmi ses principaux détenteurs de parts, le groupe que dirigeait le regretté homme d'affaires algérien, Arezki Idjerouidène.Selon le Figaro et plusieurs titres de la presse de l'Hexagone, la compagnie aérienne qui compte plusieurs bureaux en Algérie, donc du personnel, eu égard à sa «spécialisation» dans la liaison entre la France et l'Algérie, qui constitue 50% de son activité, a décidé de déposer le bilan et de se placer, ainsi, en redressement judiciaire.
Première information concernant les détenteurs de billets et les voyageurs qui voudront prendre un avion d'Aigle Azur : la situation ne devrait pas impacter le programme de vols de la compagnie, a-t-on assuré à partir de Paris. Mais comment donc la compagnie Aigle Azur en est arrivée jusqu'à être menacée dans son existence ' L'année dernière, elle a transporté 1,88 million de passagers et réalisé un chiffre d'affaires de 300 millions d'euros, mais cela ne l'a pas empêchée de ne serait-ce que réduire les pertes d'argent qu'elle accuse depuis 2012, a affirmé la Direction de la compagnie, selon des propos rapportés par Capital.fr qui annonce également que la compagnie a déposé une plainte contre Gérard Houa, le troisième actionnaire et détenteur de 19% des parts, pour avoir utilisé et diffusé de faux documents pour accaparer la présidence-direction de la compagnie, il y a une semaine, lundi 26 août.
Une position dont Gérard Houa ne jouira que pendant deux jours puisqu'il a été démis de ses fonctions, en présence des forces de l'ordre, à la demande du tribunal d'Evry, mercredi dernier. Dernier épisode, donc, de cette crise qui secoue Aigle Azur : la convocation, hier, d'un comité d'entreprise par l'administrateur provisoire, en poste depuis mercredi dernier, pour décider de l'ouverture d'une procédure de redressement judiciaire.
«Se mettre sous la protection de la justice est la solution la plus sage. Il y a une forte défiance entre les actionnaires et le climat social est dégradé» a confié une source proche du dossier à la version web du quotidien Le Figaro. La prochaine étape attendue de ce feuilleton qui tient en haleine le monde des affaires en France, et par ricochet chez nous du fait de la place de la compagnie dans le ciel algérien, sera d'attendre ce à quoi aboutiront les semaines de répit que devrait accorder le juge après la confirmation du placement en redressement judiciaire et la désignation d'un administrateur judiciaire auquel s'adresseront désormais de potentiels repreneurs et éviter ainsi la mort à Aigle Azur.
Azedine Maktour
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)