Algérie

Aide militaire américaine à l?armée libanaise


Tension extrême sur fond d?enjeux régionaux Les Etats-Unis ont approvisionné en matériel militaire l?armée libanaise, qui affronte depuis dimanche le groupe djihadiste Fatah El Islam autour du camp de réfugiés palestiniens de Nahr Al Bared, dans le nord du Liban où une fragile trêve a permis à la moitié des 30 000 Palestiniens du camp de le fuir. Au total, 78 personnes ont été tuées dans les combats qui avaient éclaté dimanche, selon un nouveau bilan établi hier par l?AFP. L?aide américaine avait en fait été convenue lors d?une visite cette année aux Etats-Unis du ministre libanais de la Défense, Elias Mourr, mais Washington a décidé ? selon la version officielle ? « d?accélérer » son acheminement dès que les violents combats ont éclaté à Nahr Al Bared. L?aéroport Rafic Hariri de Beyrouth a accueilli hier en tout huit avions cargos, dont des avions des armées de l?air jordanienne et émiratie, alliées de Washington dans la région. Les officiels US n?ont pas spécifié la nature de l?aide militaire. Jeudi, le Congrès américain a approuvé le collectif budgétaire 2007, qui comprend une aide militaire de 280 millions de dollars pour le Liban, multipliée par sept par rapport aux 40 millions débloqués en 2006. Le budget initial de l?Administration Bush pour l?aide militaire au Liban s?élevait à 5 millions en 2007, mais la secrétaire d?Etat américaine, Condoleezza Rice, avait demandé 769,5 millions de dollars supplémentaires pour le Liban après l?agression israélienne de l?été dernier. Sur ces 769,5 millions, 280 millions seront dévolus à l?aide militaire, 220 millions pour l?armée libanaise et 60 millions pour la police et d?autres services de sécurité. Le reste représente l?aide économique promise par Washington lors de la conférence des donateurs à Paris. Washington envisage en outre d?accorder une aide militaire d?urgence de 30 millions de dollars au Premier ministre libanais, Fouad Siniora, face à la nouvelle poussée de violence dans le pays. Un tel apport militaire n?est pas sans conséquence politique dans un pays qui traverse une crise politique sur fond communautaire. Certains titres de la presse panarabe évoquent une « stratégie US pour rééquilibrer la puissance armée au profit des factions anti-Hezbollah » en prévision d?éventuelles frappes contre l?Iran, qui reste l?inspirateur du mouvement de Hassan Nasrallah, et en prévision également du clash certain autour du tribunal Hariri. Car, parallèlement, les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne, tentent au niveau du Conseil de sécurité d?imposer une résolution contraignante pour imposer ? à la demande du gouvernement libanais ? l?instauration d?un tribunal spécial sur l?assassinat de l?ancien Premier ministre Rafic Hariri. La situation demeure tendue : un attentat à l?explosif a secoué mercredi soir une rue commerçante de la ville d?Aley, dans la montagne druze à l?est de Beyrouth, faisant plusieurs blessés. C?est la troisième bombe en quatre jours après les explosions touchant un quartier chrétien puis un autre, musulman, à Beyrouth.
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