Algérie

Aide au développement : la Commission européenne épinglée


Cette distribution a été jugée, selon l’AFP, «trop floue, sans critères clairs ni évaluation appropriée des besoins». L’appui budgétaire direct aux pays en développement constitue près de 50% (soit quelque 11 milliards d’euros) du Fonds européen de développement sur la période 2008-2013. Il faut savoir qu’au niveau de l’Union européenne, l’aide à l’Afrique s’élève à 37 % de l’aide totale  européenne au développement. En valeur absolue, la part de l’Afrique dans l’aide européenne a augmenté, passant de 7,2 milliards d’euros en 2005 à 9,7 milliards en 2009, dont 8,4 milliards pour l’Afrique subsaharienne. Le raisonnement suivi par la Commission pour déterminer les montants à affecter aux programmes d’appui budgétaire général dans chaque pays n’apparaît pas clairement», souligne la Cour. Qui plus est, «l’aide octroyée pour consolider la gestion financière n’est pas fondée sur une évaluation appropriée des besoins».  Bruxelles devrait notamment «démontrer que le montant des crédits affectés aux différents programmes est approprié au regard des objectifs, ainsi que du cadre d’évaluation des risques et des avantages», poursuit la Cour. Dans le cas du Bénin par exemple, certaines aides n’ont pas été définies «sur le plan des besoins, des objectifs, des priorités», note la Cour. Ainsi, le choix de financer certains domaines et non la lutte contre la corruption et la réforme de l’administration ne fait l’objet «d’aucune justification».  La Commission ne tient pas non plus assez compte du risque élevé de   mauvaise gestion financière ou de corruption dans ses évaluations préalables, dénonce la Cour, tout en concédant qu’elle prend des mesures appropriées quand des soupçons de malversations apparaissent.     
Un rapport de la Cour des comptes européenne publié le 14 janvier 2009 avait déjà relevé que  l’aide au développement de l’Union Européenne en Afrique subsaharienne n’était ni suffisante, ni efficace.
 
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