Aide au développement : l'Afrique recevra moins d'argent, selon l'OCDE

Celle-ci s’attend par ailleurs à un ralentissement dans la progression de l’APD dont l’Afrique pourrait en être la principale victime, selon l’AFP. L’aide fournie par les 23 pays du Comité d’aide au développement (CAD), qui réunit les principaux Etats bailleurs de fonds, a «atteint 129 milliards de dollars en 2010», selon son bilan annuel. Il s’agit du «niveau le plus élevé jamais atteint en termes réels» et d’une   «progression de 6,5% par rapport à 2009», ajoute le club des pays les plus riches de la planète. Pour autant, les promesses faites en 2005 pour permettre d’atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement ne sont toujours pas maintenues. L’écart entre promesses et réalité est encore plus fort en ce qui concerne l’Afrique, le continent le plus pauvre. Au sommet de Gleneagles (Royaume-Uni) en 2005, «les donateurs du G8 avaient envisagé une augmentation de l’APD à destination de l’Afrique de 25 milliards de dollars», rappelle l’organisation. «Or les estimations préliminaires indiquent que l’Afrique n’a reçu que 11 milliards supplémentaires.» Les 15 Etats à la fois membres du CAD et de l’Union européenne (UE), qui s’étaient engagés à porter leur aide à 0,51% de leur RNB (revenu national brut) en 2010, ne sont finalement qu’à 0,46% -bien loin de l’objectif de 0,7% fixé pour 2015. Certains pays sont toutefois plus disciplinés que d’autres. La Belgique, la Finlande, le Royaume-Uni et l’Irlande dépassent le seuil de 0,51% tandis que la Suède, le Danemark, le Luxembourg et les Pays-Bas sont déjà au-delà de la barre de 0,7%.  En revanche, l’Allemagne (0,38%), l’Italie (0,15%) ou encore l’Autriche (0,32%) sont bien loin de leurs engagements.  De leur côté, les Etats-Unis, premier bailleur en volume, avaient respecté dès 2009 leur promesse de doublement de l’aide à l’Afrique subsaharienne par rapport au niveau de 2004.