Algérie

"Aïcha la boiteuse", de Rachid Harbi, bientôt en vente



L'auteur revient dans ce nouvel ouvrage sur un pan de notre histoire qu'il a lui-même vécu dans son enfance. Il y raconte l'engagement d'une jeune femme handicapée, Aïcha, dans le réseau de renseignements du FLN. Harbi rend hommage dans cet écrit à ces personnages qui ont "tous partagé les événements douloureux et la misère sociale de l'époque".Connu pour avoir dénoncé les injustices subies par des cadres gestionnaires durant les années 90, dans son ouvrage Vérités sur l'incarcération des cadres gestionnaires, paru aux éditions Chihab, Rachid Harbi s'apprête à éditer un nouveau roman intitulé Aïcha la boiteuse qu'il vient de déposer chez les éditions El-Amel à Tizi Ouzou.
Dans cet opus qui paraîtra dans quelques jours, l'auteur revient avec une histoire qu'il a lui-même vécue durant la guerre de Libération nationale dans le quartier de Belcourt. Il raconte l'engagement de la handicapée Aïcha dans le réseau de renseignements du FLN, et aussi de ces femmes d'origine européenne, comme Francine et Josette qui avaient indéfectiblement aidé la révolution algérienne en sacrifiant le confort dans lequel elles vivaient pour s'impliquer dans cette cause juste.
En dépit de son jeune âge, Kaddour, narrateur et en même temps acteur dans cette lutte pour le recouvrement de l'indépendance, témoigne comment ses "personnages" Boum le bombardier, Omar le fou et bien sûr Aïcha ont su tisser des liens dans la discrétion avec les fidaïs dans ces quartiers populaires de Belcourt et de Bab El-Oued. "Les personnages du roman ont tous partagé les événements douloureux et la misère sociale de l'époque. C'est pourquoi je leur rends hommage dans cet écrit", dit l'auteur à ce sujet.
Le personnage principal Kaddour est, selon Rachid Harbi, celui dont la misère a malmené son enfance durant la dizaine d'années qu'il a vécu dans ce quartier populaire où il a connu toutes ses personnes aux côtés desquelles il s'engagea dans la guérilla. Ainsi, selon l'auteur, cette histoire dont les faits sont réels revient aussi sur des faits et repères historiques pour permettre au lecteur de se situer dans le temps et dans l'espace, tels que les couffins déposés dans les bars-cafés par les héroïnes de la guerre de libération nationale et bombe au stade de Belcourt.
Dans ce roman, à vivre et à lire d'une seule traite, le narrateur fait suivre aux lecteurs les méandres d'une histoire vraie et vécue par un peuple meurtri durant la guerre de libération. Ainsi, il retrace sans recul toute l'horreur qu'il a eu à vivre durant cette époque. Pour lui, son histoire est indissociable de toutes les péripéties vécues par tout un peuple dénué de ses droits les plus élémentaires.
"J'ai vécu tous les faits racontés avec beaucoup de douleur, de chagrin et avec une vive pensée pour les personnes assassinées devant mes yeux, quelles que soient leurs origines ou leurs croyances. Soixante-dix ans après, j'ai donc voulu témoigner et donner aux lecteurs l'image des indigènes que nous étions mais revenir surtout sur la bonté, l'amour et la fraternité que nous portons dans nos coeurs", conclut-il.
Aïcha la boiteuse est le neuvième ouvrage de Rachid Harbi qui a déjà dans son escarcelle Vérités sur l'incarcération des cadres gestionnaires ; Une vie, une phobie, un espoir ; Chebha ; Une courtisane aux péripéties à l'eau de l'Ortie ; L'Irréel 1 et L'Irréel 2, deux recueils de poèmes ; L'autisme : témoignage d'une femme algérienne et L'autisme : Synergie.

O. Ghilès


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