Algérie

AI et les conflits armés dans le monde



Les femmes premières victimes civiles Dans un rapport rendu public à Londres, l?organisation international de défense des droits de l?homme, Amnesty International (AI) a déclaré que les femmes sont les premières victimes des conflits armés et que « ces violences ne sont pas spontanées mais orchestrées, approuvées ou tolérées, dans le cadre d?une stratégie politique calculée », a accusé Amnesty International. Ces femmes sont victimes de viols, réduites en esclaves sexuelles, considérées le plus souvent comme un simple « butin de guerre », a souligné Irène Khan, secrétaire générale d?Amnesty, à l?AFP. Victimes directes, les femmes font également les frais de manière disproportionnée des dommages collatéraux provoqués par les armes modernes, a précisé ce rapport, basé sur l?étude des conflits lors de la dernière décennie, que ce soit en Irak, en Afghanistan, au Soudan, en Colombie ou encore au Népal. Il faut rappeler que Amnesty International a lancé à l?occasion du 8 mars dernier une campagne contre la violence à l?égard des femmes sous le thème « Halte à la violence faite aux femmes ». Dans son document de base annonçant cette campagne, Amnesty International a précisé que dans la plupart des guerres actuelles, les victimes sont beaucoup plus nombreuses dans la population civile que parmi les combattants armés. Les femmes comme les hommes peuvent être massacrés, torturés ou soumis à d?autres atrocités. « Certaines atteintes aux droits fondamentaux frappent cependant plus particulièrement les femmes et certaines souffrances les touchent davantage. Ainsi, les femmes et les fillettes risquent plus que les hommes de subir des violences sexuelles, en particulier d?être violées », a indiqué l?organisation. A titre d?exemple, Amnesty a signalé que des centaines de femmes et de jeunes filles ont été violées ou soumises à divers sévices sexuels au cours du conflit qui déchire le Darfour, dans l?ouest du Soudan. « La plupart d?entre elles ont été victimes des Janjawid, une milice armée soutenue par le gouvernement, mais des viols auraient également été perpétrés par des soldats des forces régulières. Selon des informations parvenues aux Nations unies en mars 2004, on aurait enregistré jusqu?à 16 viols par jour à Mornei, dans l?ouest du Darfour », a ajouté AI. Ces actes, a précisé Amnesty International, ont été commis lorsque les femmes se rendaient à la rivière, voulant répondre aux besoins en eau de leur famille et ne pouvant demander aux hommes de se charger de cette tâche, de crainte qu?ils ne soient tués. La campagne lancée par Amnesty International a pour but de mobiliser les hommes et les femmes du monde entier contre les violences faites aux femmes, de venir en aide à celles qui ont subi ces pratiques et de faire pression pour que les choses changent.




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