L'Ong Amnesty internationale (AI) a accusé l'armée malienne d'avoir commis de "graves violations" des droits humains et du droit international humanitaire (DIH) au cours du conflit au Mali, "notamment des exécutions extrajudiciaires de civils".
Dans un rapport établi au terme d'une mission de dix jours au Mali et rendu public mercredi à Paris, AI a également indiqué que les groupes terroristes "ont eux aussi commis de graves atteintes aux droits humains et violations du DIH, notamment des homicides illégaux et le recrutement d'enfants soldats".
"Alors que les combats se poursuivent au Mali, toutes les parties au conflit doivent veiller au respect du droit international humanitaire, en particulier au traitement humain des prisonniers, et prendre toutes les précautions nécessaires pour éviter les dommages causés aux civils", écrit AI dans son rapport.
L'Ong exhorte par ailleurs les forces de sécurité maliennes "à veiller à ce que les civils soient protégés de toutes représailles sur la base de l'appartenance ethnique ou de sympathie politique présumée".
Elle demande par ailleurs au ministre malien de la Défense d'"ordonner à l'armée de ne pas commettre d'exécutions extrajudiciaires".
"Les autorités doivent ouvrir immédiatement une enquête indépendante et impartiale sur tous les cas d'exécutions extrajudiciaires par les forces armées, et suspendre tout membre du personnel de sécurité soupçonné d'implication dans des violations des droits humains", recommande l'Ong dans son rapport.
Elle exige également que le recrutement d'enfants soldats "doit cesser immédiatement", et que "tous ceux qui se trouvent dans les rangs des groupes islamistes armés doivent être libérés".
L'Ong affirme par ailleurs que des responsables français ont prétendu "n'avoir pas effectué de frappes à Konna", où une mère et ses trois enfants ont été tués dans un raid conjoint mené par les armées françaises et maliennes, au moment où un membre du gouvernement malien et un haut responsable militaire malien ont confirmé à l'organisation qu'"une opération conjointe avait commencé à cibler la ville avec la participation de l'armée française".
"Il est absolument impératif que la France et le Mali ouvrent une enquête afin de déterminer qui a effectué cette attaque", déclare AI qui considère que les résultats doivent être rendus publics dans leur intégralité "afin que l'on puisse déterminer s'il y a eu violation du droit international".
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Posté Le : 13/03/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Algérie Presse Service
Source : www.aps.dz