AHMER EL AIN (TIPASA) Plusieurs citoyens se rassemblent au sein du siège de la commune

Plusieurs dizaines de citoyens ont observé, récemment, un sit-in au sein du siège de la commune de Ahmer El Aïn. En l'absence du maire de cette ville, qui serait souffrant, un groupe de six personnes est allé rencontrer le chef de la daïra de Ahmer El Aïn pour exposer les motifs du mécontentement citoyen.
Djamel Bouchouata, l'un des principaux animateurs de ce groupe de mécontents, nous dira que «ce mouvement de protestation est motivé par les rumeurs persistantes faisant état d'un froid dans les relations entre le maire et le chef de la daïra de Ahmer El Aïn. «Ce gel des activités de la commune n'est pas favorable aux préoccupations des citoyens qui s'inquiètent de la persistance de ce statu quo», dira notre interlocuteur. «Le chef de la daïra de Ahmer El Aïn», en recevant notre délégation s'est déclaré étonné de la tournure prise par les événements en se disant prêt à être confronté à ce maire en vue de lever toute équivoque.» En marge de ces discussions et tractations, le maire actuel de la ville, Mohammed Lahoual, qui nous a reçus, alité, dans sa résidence, nous a surpris par ses déclarations : «Depuis quatre mois que je tiens les rênes de cette commune, je suis écœuré par l'incompréhension et la suspicion qui caractérisent les relations entre la daïra et la commune de Ahmer El Aïn. Le mépris du chef de la daïra à l'égard des élus est surprenant. Il n'a même pas rendu visite aux élus de la commune. Quand nous lui demandons à être reçus pour discuter des dossiers de la commune, on nous dit qu'il est absent. Il reçoit les citoyens en notre prévoient une concertation dans les solutions à apporter aux préoccupations citoyennes.» «J'ai déposé ma démission de ce poste, mais le conseil de l'Assemblée s'est opposé et m'a demandé de régler autrement les problèmes de la commune», a-t-il ajouté. Nous avons questionné ce maire pour connaître l'ampleur et la gravité des problèmes l'ayant poussé à menacer de démissionner. Notre interlocuteur dira à ce propos : «Le problème est dû au mépris du chef de daïra à notre égard en tant qu'élus. Il nous rend destinataires des messages avec un grand retard, il légifère par circulaires et à notre insu sur les affaires de la commune, il a mis en stand-by les affaires des citoyens, qui nous harcèlent. Aussi, il est impossible d'accéder au dossier des logements en instance d'affectation. La commission d'enquêtes sociales est paralysée par faire assermenter ses membres et des travaux de réalisation d'un marché couvert au centre-ville ont été lancées à notre insu. L'entrepreneur travaille sans procès-verbal d'installation », conclut M. Lahoual, le maire de la ville. Cependant, ce maire évoque un problème plus grave, celui de la réalisation d'un marché couvert au centre-ville. «Un projet de marché couvert d'une superficie de 1 850 m2, doté d'une enveloppe de dix milliards, avec des parkings souterrains, des magasins et des commodités sur plusieurs étages, devait être réalisé depuis 3 ans. Cependant, pour des raisons qu'on ignore, c'est un marché couvert de 600 m2 doté d'une enveloppe de trois milliards qui a été construit. Et une superficie de près de 1 000 m2 au cœur de la ville a été ainsi laissée à l'abandon.»