Algérie

Ahmed Zabana : Oran se souvient



Oran commémore,aujourd'hui, le 51 anniversaire de la disparition d'un des symboles de laRévolution algérienne, le premier condamné à mort du colonialisme français enAlgérie, le Chahid Ahmed Zabana. Les autorités locales et à leur tête le walid'Oran prévoient en cette occasion tout un programme, notamment unrecueillement au carré des martyrs au niveau du cimetière de Aïn El Beïda.Arrêté le 11 novembre 1954 par l'armée française après avoir subi de gravesblessures, Ahmed Zahana, de son vrai nom, a été évacué vers l'hôpital d'Oran oùil a reçu les premiers soins. Il fera ensuite un passage par un centred'interrogatoire des services français avant d'être transféré vers la prison deBarberousse à Alger. Jugé à Alger, lors d'un procès où Me Arezki Bouzida avaitassuré sa défense, il fut condamné à mort et exécuté à la guillotine, le 19juin 1956, à 3h 10 minutes. La première opération menée par Ahmed Zabana, futl'attaque contre la caserne d'Eckmühl. Une attaque à laquelle a pris partégalement un symbole de la lutte pour l'indépendance: Chahid Cheriet AliCherif. Ce dernier a également été exécuté par la France, le 28 janvier 1958, àla maison d'arrêt d'Oran. M.Ennaïr Kaddour, ancien fida à Oran et anciencondamné à mort, a côtoyé Cheriet Ali Cherif à la prison d'Oran, avant sonexécution. «C'est un homme qui a donné une grande leçon de courage et dedignité à ses bourreaux. Ses derniers mots avant de retrouver son créateur,furent «Allah Akbar» et Tahia El Djazaïr». M.Merbech, ancien chef de fida àOran, se remémore lui aussi avec beaucoup d'émotion ses compagnons d'armesmaintenant disparus. Il parlera entre autres des chahid Moulay Mohamed etBaghdadi Mohamed, tout deux fusillés par l'armée française à Canastel.M.Meberbech retiendra difficilement ses larmes lorsqu'il évoquera le ChahidBenhmida, dit Aoumer, un des doyens de la révolution avec Ahmed Zabana etCheriet Ali Cherif. «Benhmida, surnommé aussi le légionnaire, habitait commemoi à la rue de l'Etang à M'dina Jdida. Je l'ai rencontré juste après sa sortiede la prison de Berouaguia où il fut détenu entre 1955 et 1960. Je lui aidemandé s'il voulait rejoindre notre groupe de fida. Mais il m'a signifié qu'ilcomptait rejoindre le maquis, dans la région de Mascara, où il est tombé auchamp d'honneur en 1961", se rappelle-t-il, avec beaucoup de tristesse.


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