Algérie

Ahmed Zabana, le héros guillotiné


Exceptionnel est le 68e anniversaire du déclenchement de la Guerre de Libération nationale qui coïncide cette année avec 60e anniversaire du recouvrement de l'identité et de la souveraineté nationales. En Oranie, le 1er Novembre est une date repère et vient rappeler, au même titre que de nombreux autres événements qui ont ponctué la Guerre de Libération nationale, le souvenir d'un illustre combattant de l'indépendance. Un héros et martyr qui fut le premier à être guillotiné.Condamné à mort par l'injustice coloniale, le chahid Zabana a été accusé pour plusieurs opérations commando qu'il a guidé dans l'Oranie, dont principalement l'attaque contre la caserne d'Eckmühl et l'affaire du garde champêtre de Sidi Bel Abbès, celle-ci porte l'estampille d'une action armée menée contre le garde forestier François Braun, dans la nuit du 31 octobre au 1er Novembre 1954.
Il a fini par être exécuté par la même administration coloniale. Celle-ci d'autant plus s'est acharnée dans sa chasse à l'homme, qu'elle n'a pas hésité à casser la tradition qu'elle a, elle-même, mise en place.
Autrement dit, si le couperet s'arrête, la peine capitale est commuée en prison à vie, c'est-à-dire en la perpétuité. Or, cette lame tranchante s'est, à deux reprises, opposé à tranche la tête d'un homme ne réclamant et ne défendant rien d'autre, hormis son droit à vivre librement dans le pays qui lui a été légué par ses ancêtres.
Le couperet de la guillotine est tombé, mais l'inexpliqué arrive. Par deux fois, la lame s'est arrêtée à quelques centimètres du cou de Zabana. Le pays de la liberté, des droits de l'homme et du droit d'asile est d'autant plus décidé qu'il a poursuivi sa sale besogne. À Oran, la Guerre de Libération nationale a commencé en réalité bien avant le 1er Novembre 1954. Le hold-up de la Grande poste d'Oran en 1949 en est un exemple concret. L'Oranie compte tenue de ses terres fertiles ayant alimenté les marchés européens, des décennies durant en produits alimentaires, ne s'est pas laissée bercer par cette insidieuse assertion de pacification.
La terre sainte de Sidi El Houari, Sidi El Hasni, Sidi Blal, d'El Hamri, de Medina Djedida a résisté jusqu'au jour où le jugement final a été rendu par la force des armes libératrices manipulées et maniées par des hommes et des femmes qui ont fait prévaloir l'intérêt national avant leurs intérêts personnels. «Ne dit-on pas que la liberté ne se donne pas, elle s'arrache ' «Ne me pleurez pas et soyez fiers de moi», a dit Zabana dans la dernière lettre qu'il a adressé à sa famille. «La mort pour la patrie n'est qu'un devoir», a-t-il ajouté.
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