Algérie

Ahmed Ouyahia défend l'armée et charge Louisa Hanoune



Le Premier ministre a rappelé que le gouvernement est chargé d'organiser un scrutin «légal et loyal» et que le peuple algérien est appelé à choisir.Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, s'est attaqué frontalement aux partis politiques, notamment au PT de Louisa Hanoune, pour avoir douté de la crédibilité de l'armée. «L'armée n'est pas un corps de trafiquants et la République l'est encore moins», a-t-il déclaré devant les journalistes en marge de la cérémonie d'ouverture, hier à Alger, de la session de printemps du Parlement. Cette réplique répond à une question portant sur les accusations formulées par la patronne du Parti des travailleurs (PT), concernant l'introduction de 33 000 nouveaux électeurs, membres de l'ANP, dans la liste électorale légalisée le 21 février dernier par la commission administrative électorale de la wilaya de Tindouf.
Des accusations relayées par trois autres formations politiques, notamment Ahd 54, le MSP et le RPR. D'un ton virulent, le Premier ministre accuse carrément ces partis politiques «de faire de la propagande sur le dos de n'importe quoi». M. Ouyahia dit regretter qu'un parti politique agisse de la sorte. «De tel propos et accusations portent atteinte, en premier lieu, à la crédibilité de l'Etat et de son armée», a-t-il estimé. Et de rappeler à ces formations qu'au moment de la révision des listes électorales et des recours, «l'armée était mobilisée pour participer aux opérations de secours des villageois piégés par la neige suite aux dernières intempéries». «Ces militaires se sont déplacés dans les zones reculées avec une kalachnikov d'un côté et une bobonne de gaz de l'autre pour assister la population», a-t-il martelé, en invitant les responsables de ces partis à prendre connaissance des dispositions de la loi relative au régime électoral. Sur un autre chapitre, M. Ouyahia est revenu sur l'attentat terroriste ayant ciblé, samedi dernier, le groupement de la Gendarmerie nationale à Tamanrasset.
«Peu importe l'appellation, nous condamnons l'acte»
Interrogé sur l'identité des auteurs de cet acte, le chef de l'Exécutif pense que cet attentat kamikaze ciblait l'Algérie et son peuple et que, de son point de vue, la partie qui l'a revendiqué importe peu. «Le problème ne réside nullement dans l'appellation de tel ou tel groupe terroriste. Nous condamnons l'attentat. Qu'il soit appelé AQMI ou GSPS, le terrorisme est un acte criminel condamnable et nous continuerons à lutter jusqu'à son éradication», a-t-il insisté.
Le gouvernement et le peuple algériens condamnent cette opération, a-t-il affirmé, tout en souhaitant un prompt rétablissement aux blessés dans cet attentat. Revenant à la charge au sujet de l'identification des auteurs de cet attentat, M. Ouyahia a répliqué : «Ce sont des criminels que nous allons éliminer», précisant toutefois qu'«il n'est pas question d'appellation». «Il est plus indiqué de parler d'atteinte à la sécurité des citoyens et des institutions de l'Etat, des blessés parmi les éléments de la Gendarmerie nationale et les citoyens et non d'appellation, car le terrorisme reste le même», note le Premier ministre. Ahmed Ouyahia n'écarte pas le renforcement du dispositif à l'approche des élections législatives, car il s'agit pour lui d'une étape nécessitant davantage de vigilance.
«C'est au Président de désigner le futur Premier ministre»
Pour ce qui est de la sécurité aux frontières, M. Ouyahia a tenu à préciser que «cette question ne relève pas du champ médiatique et l'Algérie possède ses propres services de sécurité en charge de cette question». Concernant les élections législatives du 10 mai prochain, il a rappelé que le gouvernement est chargé d'organiser un scrutin «légal et loyal» et que le peuple algérien est appelé à choisir.
Aux partisans du boycott, M. Ouyahia répond que cette option «n'est nullement un programme politique», exprimant son espoir de voir les partis et personnalités politiques proposer des idées et des programmes. Interrogé quant au choix du futur Premier ministre et à la question de savoir s'il sera issu de la majorité à l'APN, il a ressorti son vieil argument : «La décision revient au président de la République. C'est le président qui décide. L'actuel Premier ministre ne peut pas définir le contour du futur Premier ministre.»


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