Algérie

Ahmed Ouyahia



Ahmed Ouyahia
«Les éclaircissements apportées par le président de la République au sujet de la révision de la Constitution laissent entendre que le projet sera annoncé prochainement», a soutenu Ahmed Ouyahia dans une interview accordée samedi à la chaine de télévision privée Djzaïr News.Le président du Rassemblent national démocratique (RND) a précisé que la date sera fixée par le chef de l'Etat, tout en assurant que «l'Algérie ne connait pas un vide constitutionnel». Répondant à ceux qui soutiennent que la révision de la Constitution tarde à venir, M. Ouyahia a affirmé que le projet proposé par le président de la République en 2011 «a été reporté en raison de son état de santé». «L'Algérie ne vit pas un vide constitutionnel qui impose de hâter cette démarche.» A ceux qui appellent à une période de transition et à ceux qui ne reconnaissent pas la légitimité du président de la République, il dira que l'Algérie «ne peut être prise en otage» et «n'accepte pas de faire l'objet de surenchères», ajoutant qu'il ne croit pas en une démocratie où tout le monde parle au nom du peuple pendant que la décision de ce dernier «est mise en marge». Il a en outre affirmé que le chef de l'Etat «tire sa légitimité du peuple qui l'a élu et l'appelle à une présidentielle anticipée est irrationnel». Pour ceux qui disent que l'Algérie vit une crise politique, Ouyahia répond qu'il s'agit d'un discours politicien sans plus, car l'Algérie est sortie de la crise politique en 1995 à travers des élections qui ont rétabli la légitimité institutionnelle. M. Ouyahia a appelé ceux qui soutiennent le programme du président de la République à «?uvrer ensemble au service de l'Algérie et pour le pluralisme car le pays fait face chaque année à de nouveaux défis», ajoutant que la politique «n'est pas de l'exhibitionnisme ou une quête de leadership». Invité à s'exprimer sur les affaires examinées par la justice et concernant l'ancien ministre, Chakib Khelil, le général à la retraite Hocine Benhadid et le général Abdel Adelkader Ait Ouarabi, dit Hassen, M. Ouyahia a indiqué qu'«il respectait la présomption d'innocence et que l'étique politique ne lui permettait pas de commenter des affaires traitées actuellement par la justice qui est une autorité indépendante», a-t-il dit. Par ailleurs, M. Ouyahia a longuement évoqué la situation économique soulignant que «tous les indices laissent prévoir que les cours du pétrole ne se redresseront pas de sitôt» et que la baisse des recettes de pétrole «exige également de remettre en question certaines choses». Cependant, a-t-il affirmé, «l'Algérie possède de nombreux atouts pour sortir de sa forte dépendance aux hydrocarbures». M. Ouyahia a estimé dans ce sens que la politique de soutien qui profite au pauvre et au riche «devra inévitablement changer à l'avenir». L'effacement des dettes «doit aussi cesser», a-t-il ajouté relevant que deux défis s'imposaient aujourd'hui sur la scène économique : la qualité du produit et la compétitivité. Selon lui, «l'Algérie doit impérativement éviter de recourir une nouvelle fois à l'endettement pour ne pas dépendre financièrement de l'étranger sans renoncer aux principes sociaux fondamentaux. Il s'agit surtout d'exploiter les potentialités existantes».




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