Algérie

Ahmed Kacher. Le calligraphe autodidacte



Ahmed Kacher, 57 ans, marié et père de 10 enfants, directeur de l?éducation à la retraite et élu FLN à l?APW de Tiaret, reste un artiste autodidacte très apprécié pour les ?uvres qu?il continue de fournir, le moins que l?on puisse dire dans une quasi indifférence des institutions culturelles ou éducatives concernées par cet art, rare de nos jours. Diplômé de l?école normale depuis 1972, fils d?une chahida et d?un moudjahid de la célèbre région de Hamadia, il a appris les rudiments de la calligraphie et ses règles de base depuis plus de trente ans déjà. Plus porté sur le trait arabe en tant qu?élément figuratif, il a mis à profit ce don pour l?exploiter partout où on lui demande de le faire. Actuellement, M. Kacher ?uvre à la confection d?une copie du saint Coran et à l?élaboration de manuscrits sur des proverbes et dictons de la région, voire sur l?écriture de proses et de hadiths, soigneusement et méticuleusement travaillés avec goût et raffinement. La réécriture du saint Coran de ses propres mains lui prend du temps et chaque feuille achevée est transmise à la commission des fetwas pour avis et/ou pour correction. Ca devient même passionnant. Son hobby, transcrire sur tableaux et murs des lieux du culte le trait arabe, qui lui prend du temps dit-il, mais sa satisfaction vient du fait que son art commence à intéresser. A son actif, l?on compte pas moins de 400 planches exécutées selon les critères établis. Il en existe plusieurs, nous dit-il, depuis le « Diwani, le koufi, le thoulthi, el farissi, el maghribi, erikaa et el mismari ». A la base de cet entrain, un don qu?il a affûté de par son exercice quotidien et même ses moments de répit sont comblés en allant consigner sur les registres les procès-verbaux de réunions de l?APW dont il est membre. La source d?inspiration de Ahmed vient paradoxalement de cette nature abrupt et sans relief de sa région natale, Hamadia, et tout en demeurant modeste dans son approche sur cet aspect de la culture. Incapable de s?offrir les moyens de travail, ses v?ux restent ainsi prisonniers de moyens matériels et financiers bien que tous les évènements cultuels ou culturels nationaux sont une occasion pour l?artiste d?exposer ses ?uvres. Il a été ainsi de tous les voyages. Depuis Alger, Oran, Ghardaïa à Ain-Defla. Des participations qui lui ont valu pour l?heure de décrocher en 1974 ce 2ème prix à l?échelle du Maghreb lors d?un concours organisé à cet effet à Oran. Hors d?Algérie, M. Kacher garde ce souvenir de sa participation à un concours international à Istanbul, en Turquie (le millénaire d?Ibn Al Bouab) en 1992. Faisant contre mauvaise fortune bon c?ur, notre génie continue tout de même à caresser ce v?u de voir cet art transmis aux générations futures.


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