Lotfi Raïssi est un pilote algérien emporté dans les méandres ju diciaires «antiterroristes»
accusé, dans des procédures ténébreuses des raisons d'Etat, dans l'affaire du
11 septembre. Mais Lotfi Raïssi n'est, hélas, pas un
cas isolé.
Ahmed Brahim, que
nous appellerons A.B., est un Algérien condamné en 2006, à Madrid, à 10 ans de
prison après 4 ans de détention provisoire, une violation de la présomption
d'innocence balayée par l'antiterrorisme.
J'ai été contacté
par sa famille pour une reprise de l'affaire. A.B me fait savoir, qu'il est
conscient que la peine injuste sera purgée jusqu'au bout, mais qu'il est en
quête d'une réhabilitation. «Je veux que tout le monde sache, je veux que le
président de la république algérienne sache».Ainsi s'exprimait, à peu prés,
Christian Rannucci ; victime, lui aussi, d'une
horrible erreur judiciaire ; juste avant le couperet. «Réhabilitez-moi !» lança
t'il pathétiquement à son avocat Maitre Michel Collard.
«LE PROCES DU
PROCES»
Il serait très
long de faire ici le procès du procès qui a emmené A.B dans les geôles
espagnoles et d'en relater le caractère approximatif. Mais la machinerie
judiciaire et là, ou plutôt, les raisons d'état (espagnoles et américaines) ont
agi impitoyablement. Lorsque les états perdent la raison, ils deviennent ce
qu'ils sont «les plus froids des monstres froids».
L'étude
préliminaire du dossier établit ce qui suit :
-Ahmed Brahim
déclare avoir été chargé par des autorités saoudiennes de la mise en place d'un
site Web destiné à établir, une encyclopédie de vulgarisation de l'Islam. Dans
ce cadre il a la charge de proposer une solution technique pour la sauvegarde
du patrimoine de la
Mosquée de Médine.
-En 2001, il est
chargé d'acheter les équipements auprès de la société Telex
Germany. Pour tester ces machines, un lot de
cassettes audio est alors transféré de Médine vers l'Espagne. A.B.avait procédé au transfert des fonds qu'il a justifié
par le Financement du projet pour lequel il devait acquérir du matériel
informatique (Hardware et software). L'origine des fonds est l'Arabie séoudite qui finançait la conception et réalisation de
cette Å“uvre. Les promoteurs et financiers du projet ont confirmé les
justifications présentées par Ahmed Brahim. Le projet et les mouvements de
fonds ont été considérés (sans aucune preuve), par le FBI d'abord et la justice
espagnole ensuite, comme une couverture de financement d'activités terroristes.
Les comptes incriminés ont été gelés et placés sous autorité judiciaire au
Luxembourg, une main levée partielle fut ensuite accordée.
La lourde
condamnation d'A. B. repose sur deux fragiles supports :
1-Des «prétendues»
écoutes téléphoniques interceptées entre un certain A.B. (lequel) et plusieurs
correspondants.
2-Des transferts
de fonds suspects alors qu'on a pu établir leur traçabilité
d'une part et leur justification d'autre part.
Telles sont les
seules fragiles béquilles et les frêles supports sur lequel a été échafaudé un
procès bancal qui a abouti à la condamnation d'A B accusé d'être le financier
d'Al Qaida en Europe :
-Le doute sur la
fiabilité des écoutes :
La fiabilité et
la pertinence des écoutes téléphoniques est complètement ébranlée, dans cette
ténébreuse affaire, par la multitude des homonymes.
Les multiples
homonymies et leur caractère suspect ont emporté notre conviction sur
l'existence d'une confusion (délibérée ou non) sur des communications attribuées
à Ahmed.Brahim l'algérien alors qu'elles pourraient
émaner des autres Ahmed Brahim que nous allons présenter.
L'HOMONYMIE
FATALE: LORSQUE LE NOM MENE EN PRISON
Le nom «Ahmed
Ibrahim» a joué un rôle déterminant, entre tous, dans le déroulement et le
dénouement du procès car l'accusation repose substantiellement sur des écoutes
qui ont enregistré la voix le nom et le prénom du correspondant sans connaître
la ou les personnes.Les écoutes téléphoniques ne
connaissent que le nom et le prénom et rien n'indique ou ne précise qui est
effectivement au bout du fil. Il est vrai qu'une des communications
enregistrées provenaient du domicile de l'accusé à Palma de Majorque mais rien
n'est indiqué sur leur contenu. Les écoutes dans ce dossier ne peuvent être édifiants
car il n‘ y' a pas un Ahmed Ibrahim mais plusieurs.
Nos
investigations ont révélé l'existence de multiples homonymes aussi suspects les
uns que les autres et dans plusieurs pays tout aussi suspects :
-Au Royaume-Uni :
Un site web a
dénombré 111 Ahmed Brahim.Le pays est réputé pour un
hébergement complaisant de plusieurs noyaux terroristes.
- Aux Etats Unis
d'Amérique :
On dénombre des
homonymes dans des universités et dans des disciplines rattachées à la
théologie et aux sciences islamiques. Dr Ahmed Ibrahim est professeur agrégé en
histoire à l'université du Missouri.ses études,
Histoire diplomatique et politique du moyen orient. Le Modernisme islamique -
Le Développement politique du Tiers-monde.
L'homonymie
devient tragique devant les deux Ahmed Brahim impliqués, poursuivis et
condamnés pour des attentats terroristes et non des moindres :
1-Ahmad Ibrahim Al-Mughassil : Né en Juin 1967 à Qatif - Bab Al Shamal, Arabie Saoudite,
soupçonné d'être la tête de l'aile militaire de l'organisation terroriste «Saudi Hezbollah».
LES CHEFS
D'ACCUSATION
-Complot visant à
tuer des ressortissants américains; complot pour meurtre d'employés américains,
Utilisation d'armes de destruction massive contre des ressortissants
américains; conspiration visant à détruire la propriété des états unis; Entente
en vue de l'attaque de la défense nationale et des services publics. Attentats
ayant causé la mort. Utilisation des armes de destruction massive ayant
entraîné la mort de ressortissants américains; meurtre en utilisant un
dispositif destructeur - Crime par usage de violence, meurtre des employés
fédéraux; tentative de meurtre d'agents de l'état.
L'intéressé a
aussi été inculpé le 25 Juin 1996 dans le District Est de Virginie, du
bombardement du complexe des tours Khobar à Dhahran,
logements militaires, du Royaume d'Arabie Saoudite. Cet élément semble
encourager la confusion vu que Ahmed Brahim l'algérien a aussi séjourné en
Arabie Saoudite. Un autre site présente Ahmed Brahim
Al Mughassil comme un dangereux allié de l'Iran.Voila de quoi courroucer les américains et les pousser
à arrêter des vrais et des faux Ahmed Brahim Al Mughassil.
En outre, les
informations permettant l'arrestation d'Ahmed Brahim Almughassil
était cotée, à la bourse de l'antiterrorisme ; 5 Millions de dollars offerts
par le FBI qui le présente sur son site dans la liste «Most wanted
terrorists».Les rançons sont toujours dangereuses,
elles poussent à la fabrication des coupables. Al Mughassil
n'a, à notre connaissance ni été arrêté, ni été jugé, il s'est peut être
cristallisé dans Ahmed Brahim l'Algérien.
2- Ahmed Ibrahim Bilal est américain vivant en Malaisie, le FBI affirme
qu'il est un membre d'une cellule d'Al-Qaïda en Orégon.Un rapport du FBI le
présente comme un des cinq associés qui ont tenté d'entrer en Afghanistan afin
de se battre pour les talibans. Ahmed Brahim Bilal
est présenté par le site «Groupe Life.com» parmi les «most
wanted terrorists in the world». L'accusé s'est promené dans certains pays
connus comme étant une plaque tournante du terrorisme, notamment le Pakistan.
Ahmed Brahim Bilal a été jugé par «United
states district court for the district of Oregon» en
Septembre 2003 pour des opérations de coopération et de collaboration avec les
talibans. Affaire criminelle Numéro 02-399-03-JO. Verdict : dix ans de prison.
Les périodes des
faits incriminés et des enquêtes menées contre Ahmed Brahim Bilal
et Ahmed Brahim l'algérien (2001) se recoupent et ont été menés par la même
police.
Une confusion
dans les écoutes est fort probable d'autant plus qu'on ne mentionne que les
noms et prénoms qui sont complètement identiques. Dans le jugement l'accusé est
tantôt appelé Ahmed Bilal tantôt Ahmed Ibrahim.
3- Un Autre Ahmed
Ibrahim est aussi un célèbre moudjawad du Coran. Son tajwid peut être téléchargé sur le site
www.aswatalislam.net).
D'autres
homonymes dans d'autres pays «suspects» ou «états voyous» tels le Soudan la Libye et aussi l'Egypte :
- Au Soudan ;
4- Ahmed Ibrahim
(sans plus) est lauréat d'une Maîtrise en Sciences islamiques à l'Université
d'Afrique au Soudan. La particularité : le nominé est un non-voyant.
5-Ahmed Ibrahim Bashari est un membre du parti d'opposition du Congrès
populaire (PCP), ce statut l'expose au risque de persécution et de torture et
même la mort s'il est expulsé vers le Soudan. Il a déjà été soumis à trois
périodes de détention par la sécurité de l'Etat. L'une de ces périodes
d'isolement a été documentée dans la note officielle présentée par la direction
de son parti au rapporteur spécial des nations unies sur les droits de l'homme
au Soudan le 11 Mars 2001. Ahmed a épuisé le processus juridique de sa demande
d'asile, qu'il a entame en Septembre 2002 à son arrivé au Royaume-Uni. Depuis,
Ahmed s'est établi à Plymouth, il est une figure bien connue dans les communautés
soudanaises de Liverpool, Birmingham, Leicester et Londres. Ces communautés
font maintenant campagne pour garder Ahmed au Royaume-Uni. Voila qui est louche
!
En Libye:
6-Ahmed Ibrahim Mansour El Gueddafi s'est
distingué par un appel à la suppression des langues étrangères et de l'anglais
de certains programmes d'enseignement. Il a occupé plusieurs postes importants
dont celui de secrétaire général de l'institution générale de la culture, le
Secrétaire adjoint du congrès du peuple et le secrétaire du centre universel du
livre vert.
7-Ahmed Ibrahim
El faqih auteur d'un livre en langue arabe «Rihlatoun bila hakiba ou mataa».
En Égypte :
8-Ahmed Ibrahim Ennajar était responsable de l'organisation civile du
groupe «jihad». L'Égypte l'a ramené d'Albanie dans le
cadre de l'opération «El aaidine min Albania». Il a été jugé condamné et exécuté. Les procès
verbaux d'audition d'Ahmed Ibrahim Ennajar ont été
publiés, en septembre 2004, par le journal «Chiffaf Acharq el awsat» et constituent
une référence pour les travaux, recherches et études sur le phénomène
terroriste.
A Djibouti :
9-Ahmed Ibrahim,
est un djiboutien d'Amérique, président du bureau du parti MRD en Amérique du
Nord.
En Tunisie :
10-Ahmed Brahim
est né à Zarzis, il n'est autre qu'un candidat à l'élection
présidentielle qui avait osé se présenter contre Ben Ali.
LES PRETENDUS
CONTACTS AVEC TARIQ RAMADAN
Un autre fait
marquant et troublant qui laisse supposer qu'A.B., l'algérien, est au coeur
d'une machination mediatico politique : Le 25/07/2003
durant la détention préventive et donc l'instruction- l'hebdomadaire français,
«Le Point» publiait «Les étranges contacts de Tariq
Ramadan». Dans cet article le journaliste commence par s'interroger : «Tariq Ramadan, le prédicateur vedette des jeunes musulmans
français, a-t-il entretenu des «contacts habituels» avec l'Algérien Ahmed
Brahim, 58 ans, emprisonné en Espagne depuis avril 2002 et soupçonné d'être
l'un des financiers d'Al-Qaeda ?». «Je ne connais pas
Ahmed Brahim, et je n'ai donc pas pu avoir de relations régulières avec lui»,
répond catégoriquement le petit fils d'Hassan El banna dans La Tribune de Genève.
Le journaliste
commence par s'interroger, Tariq Ramadan termine en
s'interrogeant : «pourquoi des documents destinés au juge d'instruction
madrilène Baltasar Garzon,
qui dirige une enquête pénale contre Ahmed Brahim, sont arrivés dans les salles
de rédaction cet été ?». Ahmed Ibrahim était à l'époque en détention préventive
et son affaire était à l'instruction. Nous nous interrogeons de notre coté «Qui
a envoyé ces documents au juge d'instruction madrilène et au journal français
et pourquoi ?».
Le 28/10/2004 le
même hebdomadaire publie un article sur les contacts supposés entre Tariq Ramadhan et des leaders terroristes «Ahmed Brahim ; Ayman Ezzawahiri». A l'époque le
procès d'Ahmed Brahim était encore ouvert. Mais de quel Ahmed Brahim parle-t-on
et qui de plus aurait le même statut et le même poids qu'Ayman
Zawahiri.
En outre si ces
contacts avec Tariq Ramadhan constituent des éléments
du dossier et, peut être, de la condamnation : «Pourquoi Tarik
Ramadhan n'a été ni convoqué, ni auditionné, ni inculpé, ni inquiété ?
C'est,
probablement, dans Ahmed Brahim, l'algérien que se cristallisaient dans
l'esprit des enquêteurs américains d'abord et des juges espagnols ensuite, tous
les homonymes impliqués, à tort ou à raison, dans des affaires terroristes ou
liées à un islam actif ou activiste ou aussi, à un islamisme potentiellement
terroriste.
Tout au long de
l'enquête A B., l'algérien, n'a-t-il pas été confondu avec les autres Ahmed
Brahim ?
La méconnaissance
des enquêteurs ou plutôt la relative légèreté avec laquelle le travail a été
fait, apparaît sans ambages dans la liste des personnes qu'A. B. aurait
contacté qui contient Ibn Taymia grand théologien
musulman des temps révolus ,ressuscité pour les
besoins de la cause. Les enquêteurs n'ont pas révélé un élément clé «ibn Taymia» n'est, sans doute, qu'un pseudonyme.
En conséquence si
l'interlocuteur utilise un pseudonyme pourquoi l'accusé ne ferait t'il pas de
même et utiliserait son nom pour faciliter son repérage ?
La liste des
interlocuteurs et correspondants appelle d'autres commentaires qu'il serait
très long de présenter ici. Si Ce n'est pas toi c'est donc ton homonyme ! semblent dire les enquêteurs du FBI d'abord et les juges
espagnols ensuite !
Curieuse et
viciée condamnation, fondée sur de simples écoutes de personnes inconnues
identifiées par deux vocables (Ahmed et Brahim) dans une affaire où il est
question de haute sécurité et de subversion internationale. Les interlocuteurs
dans ce genre d'affaires où les écoutes sont systématiques utilisent toujours
des pseudonymes, des appellations et des langages codés. Aucune précision n'est
donnée sur lequel des nombreux Ahmed Brahim sus énoncés est réellement écouté ;
l'Algérien, le Saoudien, le Libyen, l'Egyptien ; Almoughassil,
Billal, Ennajar, El Guaddafi…ou un autre, utilisant ces deux vocables eut être
comme un pseudonyme et un code.
LE CALENDRIER
FATAL : L'APRES 11 SEPTEMBRE
Le contexte
psychologique et politique dans lequel s'est déclenchée l'affaire a aussi pesé
de son poids dans cette dérive judiciaire.Les
soupçons commencèrent à peser en 1998 mais les mesures restrictives
annonciatrices de soupçons sérieux ne commencèrent qu'en octobre 2001, un mois
après les attentats de septembre 2001. Le procès n'aura lieu qu'en 2006
l'instruction et tous les préparatifs ont été faits sous l'ombre et la psychose
des attentats de Madrid en 2004 et ceux de Paris 2006.
Les FBI a fourni
l'essentiel du dossier judiciaire, le F B I est une police, il utilise des
méthodes policières, il est aussi une police politique et en tant que telle, il
obéit à des injonctions et exécute des desseins politiques.
LE
PROAMERICANISME ESPAGNOL
L'Espagne où a
été jugé A.B. est un pays connu et dénoncé pour son ralliement aux thèses
américaines. La justice espagnole a continué et achevé les desseins américains
entamés par La police politique américaine. Tant l'histoire que la géographie
ont agi contre l'accusé.
La présomption de
culpabilité :
La condamnation
d'A. B. repose sur une simple supposition :
-Le projet
scientifique géré par l'accusé ne serait qu'une couverture pour un transfert de
fonds destinés à soutenir des activités terroristes. Si tel est le cas d'autres
questions ont été éludées au lieu d'être élucidées :
- Si le projet
n'est qu'une couverture, il serait intéressant de savoir ce qu'il couvre ?
- Pourquoi la
justice espagnole s'être arrêtée au milieu du chemin en se satisfaisant d'un
malheureux comparse alors que la route était toute tracée vers les
commanditaires.
- Pourquoi les
autorités saoudiennes, pourvoyeurs des fonds incriminés n'ont pas été
impliquées dans ce procès.
- Quelles sont
les activités à financer ?
- Qui sont les
exécutants des opérations ?
-Car si le projet
n'est qu'une couverture tous ces acteurs sont coupables.
Les enquêteurs
américains et les juges espagnols n'ont été ni à l'amont pour chercher les
pourvoyeurs de fond ni à l'aval pour voir quelles sont les activités ou actions
financés et qui sont leurs exécutants ?
Curieuse justice
sélective qui a condamné l'intermédiaire dans un financement et a fait
l'impasse sur les promoteurs initiaux (pourvoyeurs de fonds) ainsi que les
exécutants des opérations.
LE CONTEXTE DE LA DERIVE
Les homonymies
fatales et trompeuses, l'après 11 Septembre, l'antiterrorisme et ses abus, le
recul de garanties individuelles et notamment la présomption d'innocence, le
ralliement de l'Espagne aux tendances américaines, ont été les ingrédients et les
matériaux d'une effroyable dérive judiciaire en terre ibérique. La condamnation
d'Ahmed Brahim est l'aboutissement de présomptions et ne repose sur aucun
semblant de preuve.
A.B. a été
sacrifié pour la foule, par raison d'état, comme aux siècles obscurs où on
sacrifiât les accusés pour atténuer la furie des peuples
Combien d'Ahmed
Ibrahim d'Algérie et d'ailleurs croupissent dans l'anonymat des geôles
antiterroristes.
L'acharnement
contre Ahmed Brahim ne s'arrête pas là L'interdiction de rencontrer un avocat :
La dernière et
non la moindre des violations des droits fondamentaux d'A.B
est le rejet de sa demande de contacter un avocat.
Deux voies de
recours demeurent ouvertes pour une éventuelle et imparfaite réparation :
1-Le recours en
révision du procès.
2-Le recours
devant la cour européenne des droits de l'homme.
Mais les
autorités judiciaires espagnoles s'opposent à l'exercice de ce «Derechos humanos», droit humain
fondamental.
En étant empêché
de contacter un avocat ; Ahmed Brahim est privé de l'exercice de ces droits de
recours.
Nous avons mené
et accompli, comme le veut la loi dans ce pays, une procédure d'obtention d'un
permis de communiquer par le biais de confrères espagnols. Des démarches ont
été effectuées auprès des autorités judiciaires qui ont rejeté notre demande au
motif que la question était du ressort des autorités pénitentiaires.
Les autorités
pénitentiaires ont, aussi, de leur coté, rejeté la demande au motif que cette
question était du ressort des autorités judiciaires.
Les autorités
judiciaires d'une part et pénitentiaires d'autre part se rejettent mutuellement
la compétence pour l'attribution de ce document. Pourtant il s'agit là d'un
document usuel et banal délivré quotidiennement par les uns et/ou les autres.
Peut-on se laisser
convaincre par cette lourderie ? Peut-on se laisser berner par cette lourdise ?
Peut-on admettre
qu'une question aussi récurrente et aussi basique puisse souffrir d'une
quelconque ambiguïté et puisse faire l'objet d'une divergence ?
Ce prétendu conflit
négatif de compétence n'est qu'un puéril prétexte pour embourber Ahmed Brahim
dans des méandres procéduraux et prolonger les abus d'un procès ténébreux dont
nous ferons un jour le procès pour la réhabilitation, l'histoire et la mémoire.
*Avocat
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Posté Le : 17/11/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Nasr Eddine Lezzar
Source : www.lequotidien-oran.com