Algérie

Ahmed Bétatache, premier secrétaire du FFS, l'a déclaré hier


Ahmed Bétatache, premier secrétaire du FFS, l'a déclaré hier
Quand bien même les instances dirigeantes du parti n'ont pas encore tranché, le premier secrétaire du FFS ne se fait guère d'illusions sur l'élection d'avril prochain."Les élections présidentielles ne seront pas ouvertes." C'est ce que prévoit le Front des forces socialistes (FFS), au lendemain de la convocation du corps électoral par le chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika. Cette déclaration a été faite, hier, par Ahmed Bétatache, premier secrétaire du parti, lors de l'ouverture des travaux de la Journée sur les transitions démocratiques, qu'organise la formation à Alger. Même si la déclaration paraît comme une prise de position définitive du parti quant au scrutin d'avril prochain, les dirigeants du FFS expliquent que le parti n'a pas encore tranché la question."Les instances dirigeantes du parti s'exprimeront sur la question au moment opportun", dira à ce propos M. Bétatache. "Au FFS, les militants sont convaincus que le système algérien est toujours fermé. Donc, il est illusoire de s'attendre à un scrutin présidentiel ouvert et transparent. Le système est fermé et les élections le seront aussi", observe aussi Ahmed Bétatache, en soulignant qu'il "relève de l'idiotie et de la naïveté politique de croire que le régime peut ouvrir le jeu à seulement trois mois de l'élection". Même si le premier responsable du FFS a tenu à préciser que la journée d'étude d'hier n'a rien à voir avec les prochaines élections, il a réitéré les dernières décisions prises par le conseil national du parti, tenu le 2 janvier écoulé. La réunion du conseil national a, pour rappel, mis l'accent sur la nécessité d'un changement pacifique du régime pour assurer un passage vers un système démocratique. "La transition démocratique est importante et les expériences de par le monde l'ont montré", a ajouté Ahmed Bétatache, en indiquant que les dictateurs sont, généralement, confrontés à deux choix : la fuite en avant pour imposer le chaos dans leur pays, ou accompagner une transition démocratique. "L'Algérie a-t-elle connu une transition '" s'est interrogé M. Bétatache. Puis de répondre qu'après 1988, le processus d'ouverture a été altéré par l'arrêt du processus électoral de 1992 et que la construction démocratique n'a jamais eu lieu même avec la Constitution de 1996. La Journée sur les transitions démocratiques qu'a organisée le vieux parti de l'opposition a été animée par plusieurs spécialistes, en présence de plusieurs invités.Hormis les cadres et dirigeants du parti, plusieurs spécialistes, animateurs de la société civile ont été conviés aux travaux. Mohand-Amokrane Chérifi, membre de l'instance présidentielle du parti et expert auprès des Nations unies, a ouvert le débat avec "les expériences des transitions démocratiques dans le monde". Le thème choisi par M. Chérifi est une analyse des différents processus de transition enclenchés dans plusieurs pays de la planète. Il a abordé sa communication avec le mouvement de libération des années 50 et 60 pour aboutir aux années 70 et 80 qui ont connu une montée fulgurante des mouvements démocratiques dans le monde. "La transition est nécessaire, surtout lorsqu'elle est portée par des politiques", a-t-il indiqué en substance.D'autres communications ont été présentées par d'autres invités. Me Bouchachi a traité, quant à lui, de "la justice transitionnelle", Achir Mohamed et Zoreli Mohand Amokrane, enseignants universitaires, ont présenté une communication ayant pour thème : "Algérie ; la violence politique par le biais de l'économie et les transitions démocratiques". Baloul Djamel, secrétaire national du parti aux relations internationales, a traité, lui, des "initiatives du FFS pour une transition démocratique".M MNomAdresse email


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