Algérie - Sujets chauds

Ahmed Benbitour: «l’Algérie a besoin d’une nouvelle race de responsables»



Ahmed Benbitour: «l’Algérie a besoin d’une nouvelle race de responsables»




Ahmed Benbitour (photo), ancien chef de gouvernement et membre de la Coordination pour les libertés et la transition démocratiques (CLTD), considère que les personnes qui tiennent les rênes du pouvoir en Algérie ne sont pas bien outillées pour faire face aux chamboulements induits par le développement spectaculaire des technologies de l’information dans le monde.

«L’Algérie a besoin d’une nouvelle race de responsables capables d’inventer de nouvelles politiques, dans ce monde marqué par une évolution sans précédent des technologies de l’information», a affirmé Ahmed Benbitour, lors de son intervention à la conférence sur la transition démocratique organisée, ce mardi au siège d’Ennahda à Alger.

Mais pour affronter les dangers de ce nouveau monde «il ne suffit pas de changer les personnes via des élections truquées. Il faut changer tout le régime politique».

Selon Benbitour - qui a adopté les thèses situant l’Algérie dans «le grand moyen orient» - l’un des dangers apportés par le nouvel ordre mondial a trait à «l’effondrement des Etats-nations qui seront remplacés par des Etats construits sur des fondements ethniques».

L’ancien chef de gouvernement de Bouteflika a affirmé, en outre, qu’on ne peut pas aller d’un régime totalitaire vers un système démocratique sans passer par une période transition ».

Rehabi: «l’opposition manque de documentation politique»

Intervenant à la même occasion, Abdelaziz Rehabi, ancien ministre, a estimé, lui aussi, que l’Algérie a besoin d’un période de transition pour opérer le changement politique souhaité.

Il s’est référé, en ce sens, à l’expérience de l’Espagne où il était ambassadeur au moment de la mort du général Franco en 1975.

Des pays de l’Amérique latine, à l’exemple de l’Argentine et du Chili ont vécu la même expérience, dans le sillage de la chute de leurs dictatures, dit-il encore.

Il pense, cependant, qu’en Algérie «l’opposition manque de documentation (nécessaire) à la mise en place d’une pensée politique». Cette lacune pourrait être comblée à l’issue du prochain conclave de la CLTD, prévu le 6 juin prochain, espère Rehabi.

Farouk Djouadi

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