AHMED BENBITOUR EXPOSE SON PROGRAMME À SETIF "Je ne serai le candidat d'aucun parti politique"

"Les formations politiques sont toutes le produit du pouvoir", a-t-il dit, sans faire de distinction entre les unes et les autres. "C'est pour cela qu'il faut se réunir autour d'un programme, voire un projet de société", ajoute-t-il."Il est dans l'intérêt du pouvoir de recourir à un changement pacifique", a déclaré le Dr Ahmed Benbitour lors d'une conférence-débat animée hier à la salle de conférences du musée de Sétif. L'ancien Chef de gouvernement affirmera, en outre, qu'il ne compte pas constituer de parti politique et qu'il ne sera le candidat d'aucune formation politique à la prochaine présidentielle. "Les formations politiques sont toutes le produit du pouvoir", a-t-il dit, sans faire de distinction entre les unes et les autres. "C'est pour cela qu'il faut se réunir autour d'un programme, voire un projet de société", ajoute-t-il.
Abordant les grandes lignes de son programme économique, le Dr Benbitour a préconisé de sortir d'une économie basée sur la rente des hydrocarbures et construire une économie solide, voire fondée sur l'industrie et l'agriculture. Pour illustrer ses propos, le prétendant au poste de président de la République, qui a d'ores et déjà entamé sa campagne électorale, a souligné que les deux tiers des salaires des fonctionnaires sont compromis et tributaires des prix du pétrole dans le marché mondial. "Si les prix du pétrole baissent à moins de 70 dollars, l'Etat trouvera beaucoup de peine à payer les salaires de deux fonctionnaires sur trois", explique-t-il. Et d'ajouter que le climat des affaires en Algérie n'a jamais été favorable à l'investissement dans notre pays. "L'Algérie est classée 120e au niveau mondial, seuls les investisseurs ayant des intérêts personnels sont intéressés d'y investir." Et de poursuivre : "Il faut une volonté politique indéfectible et une alliance entre le gouvernement et le secteur privé pour parvenir à construire une économie forte."
À cet effet, le candidat à la présidence de l'Etat prévoit la création de 15 pôles d'excellence au niveau national. Côté politique, Ahmed Benbitour, qui estime que jusque-là les réformes ont été esthétiques, compte installer des organes de contrôle des pouvoirs dont
4 hauts commissariats. Le premier sera chargé de la politique énergétique et la prospective, le second aura comme mission de promouvoir les compétences nationales et la maîtrise de la numérisation, le troisième sera consacré à l'écriture des feuilles de route des différentes réformes.
Quant au quatrième, il aura à promouvoir la citoyenneté. Afin d'éviter le phénomène de la chkara dans les élections, ces dernières ne se feront plus avec des listes, mais selon le mode uninominal à deux tours. Il a plaidé aussi pour une refonte du système éducatif, la restructuration et la modernisation des institutions de l'Etat, dont l'administration, la justice et l'armée.
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