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Ahmed Ben Bella, le premier président de l'Algérie indépendante



Ahmed Ben Bella, le premier président de l'Algérie indépendante
Ahmed Ben Bella, militant indépendantiste de la première heure, est décédé le 11 avril 2012 à Alger. Il a été président de l'Algérie entre 1963 et 1965. En effet, Ahmed Ben Bella fut le premier président de l'Algérie indépendante de 1962 à 1965, il fut l'un des pionniers du déclenchement de la guerre d'indépendance contre la France, Il a payé son engagement politique de 24 ans de prison, après quoi il s'est voulu l'incarnation du Tiers-Monde émergent. Cet homme, "courageux et bagarreur" selon ses proches, aura combattu toute sa vie. Et même jusqu'à la fin quand les problèmes dus à son âge avancé se sont succédé. C'est à la frontière marocaine, à Maghnia, qu'il est né le 25 décembre 1916. Ses parents, paysans pauvres du sud marocain, s'y étaient installés. Après des études secondaires à Tlemcen (ouest), Ahmed Ben Bella part en France pour y faire son service militaire. Il adhère en 1937 au Parti du peuple algérien (PPA) du "père" du nationalisme algérien Messali Hadj. En 1944, il est cité quatre fois à la bataille de Monte Cassino (Italie), où il faisait partie d'une unité d'élite, le 5e régiment de tirailleurs marocains (RTM). Il y a perdu deux de ses frères. A son retour en Algérie en 1945 ,il rejoint alors le Parti du peuple algérien, rebaptisé Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD) et devient membre de sa troupe de choc, l'Organisation spéciale (OS). Ahmed Ben Bella se distingue alors en organisant le hold-up de la poste d'Oran pour remplir les caisses de son parti. Arrêté en 1950 et condamné à 7 ans de prison, il s'évade de la prison de Blida en 1952 et rejoint un premier noyau de dirigeants nationalistes algériens installés au Caire. En novembre 1954, il est l'un des 22 chefs historiques initiateurs du Front de Libération Nationale (FLN) contre la France coloniale. En octobre 1956, son avion est intercepté par l'armée française au-dessus d'Alger. Il est emprisonné en France jusqu'à la fin de la guerre d'Algérie, en 1962. Il s'allie alors avec le chef d'Etat-major de l'Armée de libération nationale (ALN), le colonel Houari Boumediene, et se fait élire, en 1963, premier président de la République algérienne indépendante. Après son arrivée au pouvoir en septembre 1962, il tente d'implanter le "socialisme autogestionnaire". Il rêve d'incarner aux côtés du Cubain Fidel Castro, de l'Egyptien Gamal Abdel Nasser, de l'Indien Nehru et du Chinois Mao Tsé-Toung la lutte "anti-impérialiste" et le "non-alignement" du Tiers-Monde émergent. Mais il n'est pas resté longtemps à la tête du pays bien que confirmé par les urnes comme chef de l'Etat le 16 septembre 1963. Son compagnon, ministre de la Défense et vice-président, feu Houari Boumediene, l'a renversé en le 19 juin 1965 puis emprisonné. En 1981, gracié et libéré par, Chadli Bendjedid, Ben Bella s'exile pour un temps à l'étranger, et fonde le Mouvement pour la démocratie en Algérie (MDA) sans parvenir à mobiliser. Rentré à Alger en septembre 1990, il se retire de la vie politique nationale et se consacre à des dossiers internationaux (Palestine, Irak) et rejoint les "altermondialistes" dans leur lutte contre "la mondialisation capitaliste". Revenu en Algérie après l'élection en 1999 de Bouteflika, il soutient sa politique de réconciliation nationale et devint président des Sages de l'Union africaine, chargés de la prévention et de la résolution des conflits, jusqu'à sa mort à l'âge de 95 ans.


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