Algérie

Ahmadinejad menace de ne plus négocier



Ahmadinejad menace de ne plus négocier
Parmi les dix membres non permanents du Conseil de sécurité, la Turquie, le Brésil et le Liban se sont déclarés contre le projet de sanctions concernant l'Iran du 18 mai dernier. Alors que le Conseil de sécurité de l'ONU se réunit, hier, pour discuter d'un quatrième train de sanctions contre Téhéran, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a prévenu que son pays ne discutera plus de son programme nucléaire s'il est de nouveau sanctionné. Il a déclaré lors d'une conférence de presse, à partir d'Istanbul où il a pris part au sommet régional sur la sécurité en Asie : « J'ai déjà dit que l'Administration américaine et ses alliés se trompent s'ils pensent qu'ils peuvent brandir le bâton d'une résolution et ensuite s'asseoir pour discuter avec nous. Une telle chose ne se produira pas. » L'ennemi juré des puissances occidentales a mis en garde. « Si l'on essaye de nous parler de manière brutale, sur un ton dominateur, notre réponse est déjà connue », a-t-il averti.Le président iranien a aussi exhorté les puissances occidentales à accepter un accord conclu en mai entre l'Iran, la Turquie et le Brésil sur un échange du combustible nucléaire de son pays, affirmant qu'une telle occasion ne se « répétera » pas. Pour lui, cet accord « était une opportunité pour le gouvernement américain et ses alliés. J'espère qu'ils en feront bon usage. Les opportunités ne se répéteront pas », a-t-il indiqué. Dans la même journée et toujours depuis Istanbul, le Premier ministre russe, Vladimir Poutine, a déclaré pour sa part qu'un accord avait été « pratiquement trouvé » sur un projet de résolution sanctionnant l'Iran. « Nous avons beaucoup travaillé et nous pensons qu'un accord a pratiquement été trouvé sur la résolution », a-t-il annoncé lors d'une conférence de presse avec son homologue turc Recep Tayyip Erdogan, a rapporté l'AFP.Cependant, Poutine a estimé que ces décisions « ne doivent pas être excessives et ne doivent pas mettre le peuple iranien dans une position difficile qui pourrait créer des obstacles sur le chemin d'un usage pacifique de l'énergie nucléaire », cité par l'agence russe Tass. Le président iranien et le Premier ministre devront s'entretenir à Istanbul dans un effort commun pour « réduire les inquiétudes de la communauté internationale », a ajouté Poutine. De son côté, le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, a indiqué, hier à Londres, qu'il s'attend à l'adoption « très bientôt » par le Conseil de sécurité de l'ONU d'un projet de résolution sanctionnant l'Iran.Le nouveau projet de sanctions a été présenté le 18 mai passé à l'ensemble du Conseil de sécurité, déjà doté du soutien des cinq membres permanents du Conseil (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie). Parmi les dix membres non permanents, la Turquie, le Brésil et le Liban ont se sont déclarés contre le projet. Le document devrait toutefois recueillir les 9 voix sur 15 nécessaires à son adoption. Le projet prévoit notamment que l'Iran ne pourra investir à l'étranger dans certaines activités sensibles comme les mines d'uranium et que ses navires pourront être inspectés en haute mer.


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