Algérie

Ah, la kesra de mon enfance !



Jusqu'à présent, il suffit que je mange un morceau de cette galette, accompagné évidemment d'un bol de frik fleurant bon la coriandre, pour me retrouver dans le quartier populaire de mon enfance, à Constantine, pas très loin d'un fameux cinéma de ce temps-là, l'ABC, dont les balcons étaient réservés tacitement aux amoureux. Je revois encore ma mère ' que j'embrasse tendrement en passant ' s'échiner à pétrir longuement cette pâte de semoule fine, avant de la cuire sur un tadjine en terre posé directement sur une gazinière. Sous l'effet de cette galette magique, je pourrais parler pendant des heures de mon quartier de Constantine. Mais attention : je parle ici de la vraie kesra, pas de cette pâte mal cuite et peu ragoûtante que certains marchands nous refilent à prix d'or, en jouant justement sur la force de notre nostalgie. Je parle donc, mais vous l'aurez tous deviné, de la seule kesra qui vaille vraiment : celle préparée par la maman, la seule galette dont l'odeur et la substance ravit à jamais notre mémoire et' notre estomac !


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