Algérie

Agriculture: Le ministère veut récupérer ses biens



Après les terres et les exploitations agricoles laissées à l'abandon, le ministère de l'Agriculture et du Développement rural veut récupérer les infrastructures agricoles abandonnées et inexploitées. Le premier responsable du secteur, Rachid Benaïssa, a affirmé hier lors d'une réunion d'évaluation avec ses cadres, que le recensement des infrastructures laissées à l'abandon depuis plusieurs années, qui a été effectué à travers 22 wilayas du pays, est fin prêt. Intransigeant, le ministre a rappelé à l'ordre les «exploitants actuels des ces infrastructures». Le ministre a appelé ces derniers à exploiter ces infrastructures, tout en bénéficiant du soutien de l'Etat, dans le cas contraire, des mises en demeure seront envoyées à ceux qui ont abandonné et continuent à fermer une infrastructure agricole.

«Je conçois mal le fait qu'une aire de stockage soit fermée alors que des agriculteurs ne trouvent toujours pas où stocker leurs produits ?», a-t-il souligné avec regret. En ouvrant une parenthèse sur «la crise du lait», le ministre a affirmé qu'il y a une incohérence entre les chiffres et les informations colportées sur le terrain. Rachid Benaïssa a interpellé le responsable de la direction agricole de la wilaya de Tizi Ouzou, pour qu'il explique comment la wilaya de Tizi Ouzou manque de lait en sachets, alors que le bilan évaluatif fait ressortir que les 7 premiers producteurs de lait cru sont tous de la wilaya de Tizi Ouzou. Et de signaler que la wilaya de Tizi Ouzou est parmi les trois wilayas qui ont atteint les objectifs des contrats de performance.

Le ministre s'est interrogé, comment peut-on parler de crise alors que la production du lait a été évaluée à 2,6 milliards de litres, soit une hausse de 378,7millions de litres (+ de 17%), dans le pré-bilan de l'année 2010 ? Idem pour la collecte qui a été évaluée à 390,2 millions de litres, soit un accroissement de 169,9 millions de litres (+ de 77%) par rapport à la moyenne annuelle de la collecte obtenue ces cinq dernières années. Le ministre a affirmé que les responsables des directions agricoles doivent trouver où réside le problème, notamment quand on sait que le secteur a pu importer, jusqu'à 2010, 18.885 vaches productrices. Enfin, le bilan présenté par les cadres du ministère de l'Agriculture a fait ressortir une stabilité de la production céréalière cette année. «Une année bonne mais celle qui a précédé était exceptionnelle». Les chiffres montrent que la production céréalière est évaluée à 46 millions de quintaux, soit une hausse de 5,4 millions de quintaux (+ de 13%) par rapport aux objectifs fixés dans les contrats de performance. Pour ce qui est de la pomme de terre, la production est évaluée à 32,9 millions de quintaux, soit une augmentation de 7,9 millions de quintaux par rapport aux objectifs fixés dans les contrats de performance pour l'année 2010. Les professionnels de l'agriculture ont souligné que la production des olives cette année a été moins bonne, comparativement avec celle enregistrée l'année dernière. Ils ont souligné en outre que la production des dattes a augmenté cette année de 10 %, comparativement à l'année dernière. Pour la première fois, un prix spécial d'encouragement a été accordé par le ministre de l'Agriculture au meilleur producteur de céréales sous pivot, en l'occurrence Hadjadj Mahmoud, et au meilleur producteur laitier performant dans les conditions spécifiques du Sud, en l'occurrence le groupement d'entraide paysanne GEP Kherfi, ainsi que d'autres lauréats des concours agricoles.

 Le responsable de la direction du service vétérinaire du département de Benaïssa a affirmé, dans la foulée, que l'Algérie a exporté des Å“ufs couvés vers l'Afrique, notamment vers le Cameroun et le Sénégal, et compte également exporter ce produit vers le Mali.




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