De janvier à septembre 2012, la Banque de l'agriculture et du développement rural (Badr) a accordé des financements à hauteur de 123 milliards de dinars : 85 milliards DA en termes de crédits d'exploitation et 38 milliards en crédits d'investissement.
Le tout ajouté aux 60 milliards de dinars en cours d'utilisation dans la filière céréalière, la réalisation d'abattoirs et d'aires de stockage sous froid. C'est ce que le P-DG de la banque, Boualem Djebbar, a annoncé hier sur les ondes de la radio nationale en précisant que, chaque année, c'est la filière céréalière qui, au regard de son impact sur la sécurité alimentaire, bénéficie de la plus grosse part des crédits d'exploitation.
Soit une enveloppe de plus de 52 milliards de dinars qui sont destinés aux OAIC pour les campagnes et l'achat de blés auprès des agriculteurs, et pour le crédit Rfig accordé aux fellahs privés pour l'emblavement des terres estimées à trois millions d'hectares. «Jusqu'au 31 octobre dernier, 10.000 agriculteurs ont bénéficié de ce type crédit», a-t-il affirmé.
La Badr a, par ailleurs, accompagné 11.800 nouveaux jeunes agriculteurs dans le cadre des deux dispositifs d'aides, Ansej et Cnac, en accordant un financement de 24 milliards de dinars, contre 22 milliards l'année dernière qui avaient servi à financer 10.700 projets. Considérant qu'en 2010, 5.600 dossiers avaient été avalisés, Boualem Djebbar a conclu à un regain d'intérêt des jeunes pour les activités agricoles. A ce titre, la banque publique a réservé, pour les prochaines années, une enveloppe de 200 milliards DA en crédits d'investissement pour 20.000 nouvelles exploitations agricoles prévues dont une centaine a déjà été autorisée alors que 1.500 dossiers sont en cours de validation.
Concernant la filière avicole, le responsable a affirmé que la Badr accordait des crédits d'investissement pour les centres d'élevage agricole de chair et de ponte et des crédits d'exploitation pour le peuplement et l'aliment de bétail, dont le prix à l'importation est toujours sujet aux fluctuations. «En parallèle, un crédit fédératif est alloué aux abattoirs qui préfinancent les aviculteurs et assurent l'acquisition de leurs productions à des prix conventionnels». Du reste, 10 milliards de DA de crédits exploitation et plus 13 milliards de crédits investissements sont consentis annuellement aux aviculteurs publics et privés.
Au chapitre de la filière laitière, Boualem Djebbar a indiqué que la banque publique accompagnait les éleveurs à travers les dispositifs d'aide comme l'Ansej et la Cnac, des crédits classiques accordés aux éleveurs «bancables» ou encore par le crédit fédératif permettant aux laitiers d'importer des génisses qu'ils confient à des éleveurs conventionnés, à charge pour ceux-ci de rembourser par le lait dans les 4 ou 5 années qui suivent.
Des efforts d'accompagnement sont également déployés dans le secteur de la pêche puisque, indique encore l'intervenant, l'achat de 500 embarcations a été financé au profit des jeunes pas le biais des dispositifs Ansej et Cnac. De nombreux pêcheurs font, malheureusement, face à de grosses difficultés qui ne leur permettent pas d'honorer leurs engagements bancaires. «Outre des allongements de délais accordés dans le cadre du dispositif du traitement des entreprises en difficulté, nous travaillons à trouver des solutions et des possibilités d'allégement», a rassuré Boualem Djebbar.
En soulignant que dans le cadre du leasing machinisme agricole de production nationale, la Badr a mobilisé depuis 2009 des financements à hauteur de 13 milliards DA pour l'acquisition de 14.500 machines, dont 4.700 tracteurs et 1.400 moissonneuses-batteuses, le responsable a affirmé que la banque 'uvrait à intégrer les fellahs dans le circuit bancaire, à étoffer son réseau d'agences (300 sur le territoire national) et à moderniser ses services et à actualiser les normes de financement.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 25/12/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : M Nadir
Source : www.lequotidien-oran.com