Algérie

Agriculture: Cinq ans pour développer la production céréalière



Après la présentation du Plan stratégique de développement de la production céréalière, le 11 septembre dernier, par le ministre de l'Enseignement supérieur, Kamel Beddari, c'était au tour, hier, du coordinateur du comité de réflexion pour le développement des céréales en Algérie et directeur de l'Ecole nationale supérieure d'agronomie (ENSA), Tarik Hartani, de revenir sur le sujet avec plus de détails.Lors d'une intervention sur les ondes de ‘Radio Constantine', M. Tarik Hartani a soutenu dans ce cadre que l'objectif de la formation de ce comité est de formuler et de construire une stratégie pour sortir de la dépendance aux importations de céréales à l'aide d'un plan qui repose sur des bases solides et scientifiques, avec des indicateurs et des méthodes de suivi. Ce plan ou cette stratégie s'étalera sur cinq ans et mettra l'accent sur sa première année de mise en ?uvre, où certaines actions seront proposées, a éclairé M. Tarik Hartani. Ajoutant que ces mesures sont presque urgentes pour faire augmenter la production dans le Nord. Le deuxième défi ou objectif est d'étendre les superficies céréalières dans les terres désertiques, a-t-il expliqué. « Au cours de notre travail depuis la création du comité, nous avons été divisés en trois groupes, chaque groupe a travaillé dans un cadre spécifique avec des opérateurs économiques et des praticiens de la profession céréalière », a souligné l'intervenant. Précisant que la première commission concerne les obstacles naturels, notamment ceux liés au stress hydrique et à la dégradation des sols au Nord, le deuxième groupe s'est concentré sur les techniques agricoles liées aux sessions agricoles suivis sur le terrain et le troisième groupe s'intéresse aux conditions économiques et sociales et à la manière de résoudre certains des problèmes auxquels nous sommes confrontés sur le terrain, comme le problème du foncier agricole, du financement, de l'accompagnement des producteurs, etc.
Selon M. Hartani, la géopolitique mondiale nous oblige aujourd'hui à progresser vers la sécurité alimentaire et la souveraineté en matière de produits alimentaires, en particulier de céréales. L'Algérie a entrepris certaines solutions, comme s'orienter vers une production suffisante d'engrais et de tracteurs agricoles, et chaque fois qu'il y a des obstacles, on tend à trouver des solutions internes et locales, a-t-il assuré. Dans ce contexte, il a affirmé que cette politique a donné plusieurs résultats, que nous avons résumés dans un ensemble de recommandations, dont certaines sont techniques et d'autres organisationnelles.
Comme par exemple, a-t-il relevé, travailler progressivement, à partir de la saison en cours, en s'appuyant sur les résultats de la recherche scientifique agricole appliquée, en choisissant les types de blé dur et tendre et d'orge, ainsi que les systèmes agricoles préconisés pour chaque région. « Nous ne pouvons pas continuer à cultiver toutes les variétés dans toutes les régions », a-t-il jugé. Expliquant dans ce sillage que pour élever la production, par exemple, le blé dur doit être cultivé dans les zones où sont cultivés l'orge et le blé tendre. Il y a également, a-t-il poursuivi, l'interdiction de la plantation de blé tendre et d'orge dans les zones où sont cultivés des arbres fruitiers, ainsi que la prise en compte des particularités du sol et du climat.
Au Nord, il y a deux millions d'hectares propices à la culture des céréales, et le rendement doit être doublé de vingt quintaux par hectare, à au moins trente ou quarante hectares, a soutenu l'intervenant. Expliquant à ce propos que cela se fait en suivant des parcours techniques, en éliminant les mauvaises herbes, en traitant les graines avant la plantation et en suivant plusieurs procédures qui doivent être appliquées pendant le parcours technique.
Experts et ingénieurs peuvent accompagner les producteurs agricoles, en termes de réduction des pertes en cas de vents chauds, ou de présence de maladies fongiques, a considéré M. Hartani. Non sans rappeler l'importance de la vulgarisation agricole basée sur la recherche scientifique, qui contribue à augmenter la production et à atteindre l'autosuffisance. Laissant entendre en conclusion qu' « il est prévu que les conclusions du comité soient publiées dans un guide scientifique qui sera diffusé au sein des entreprises agricoles, où seront incluses les méthodes de fertilisation des sols ».


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