Agriculture à Médéa: Le "feu bactérien" fait des ravages dans l'arboriculture fruitière

Plus de 470 ha, soit 25% de la totalité de la terre cultivée, ont été endommagés par le parasite. Selon des spécialistes, l’opération d’arrachage est la seule solution.

Une catastrophe vient de frapper 274 agriculteurs du nord de la wilaya de Médéa, dont les vergers ont été complètement contaminés par une épidémie dangereuse appelée «feu bactérien».

477 hectares ont été touchés par ce mal, soit 25% de la totalité des plantations d’arbres de la famille des rosacées, tels les pommiers, les poiriers et les cognassiers.

Les paysans, sommés par décision de wilaya de procéder à l’arrachage des arbres touchés par l’épidémie, ont véritablement pris une douche bien glacée à l’annonce de cette «malheureuse» nouvelle qui leur a coupé les jambes après tant d’années de labeur et de sacrifices déployés pour entretenir leurs vergers.

Ils n’en reviennent pas de la catastrophe qui s’est abattue sur eux avec ces moments difficiles de la vie pour revenir au point zéro, ruinés par cette calamité naturelle. Car cette maladie, nommée aussi Euria amivora, est contagieuse et peut se propager facilement à d’autres étendues d’arbres fruitiers par le biais des abeilles qui transportent les germes de la pathologie.

Les instruments non stérilisés utilisés lors de la taille d’arbres atteints par le mal contribuent aussi à la propagation de cette épidémie.

Les premiers symptômes de la maladie sont détectables à l’œil nu des techniciens spécialistes en phytosanitaire, en examinant les feuilles, dont la couleur devient marron, presque noirâtre, et d’une analyse d’échantillons au niveau d’un laboratoire scientifique pour être sûr avant de prendre une décision aussi délicate et importante qui se répercutera sur la situation socio-économique des paysans et de la région tout entière.

Selon les responsables de la direction des services agricoles de Médéa, l’opération d’arrachage est le seul moyen pour freiner la propagation de ce mal catastrophique vers d’autres vergers voisins.

Pour convaincre les agriculteurs intransigeants aux ordres donnés, il convient d’expertiser encore leurs parcelles d’arbres fruitiers, en les associant davantage dans cette opération afin de les convaincre qu’il n’y a pas d’autre solution palliative pouvant redonner une autre bonne santé à leurs vergers touchés par cette gangrène incurable.

Une course contre la montre a été engagée par les responsables concernés à tous les échelons pour sauver les 75% des vergers encore sains, et en même temps une campagne est menée pour vulgariser les mesures préventives que doit prendre le propriétaire pour préserver ses arbres fruitiers des maladies destructives.

Abdelkader Téta